PORT-GENTIL, 14 novembre 2024 (AGP)- A l’approche du référendum du 16 novembre, Ivoungou Doris, membre de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) pour l’Ogooué-Maritime (Ouest) réitère son appel à voter NON à la nouvelle Constitution, a constaté l’AGP.
Selon lui, ce texte « prépare le terrain pour un pouvoir monarchique et menace la séparation des pouvoirs », ce qui, dit-il, « met en péril les valeurs fondamentales du Gabon ».
Il dénonce plusieurs articles notamment l’article 42, qui propose une présidence de sept ans, et qui est pour lui, une manœuvre de centraliser durablement le pouvoir. Il soutient qu’on peut construire le Gabon en cinq ans, avec un mandat renouvelable qui laisse place à d’autres perspectives.
Ensuite, l’article 48, qui accorde au chef de l’État des prérogatives étendues, incluant le droit de dissoudre l’Assemblée nationale et de nommer cinq juges sur neuf au Conseil constitutionnel, ce qui, selon Doris, compromet l’indépendance de la justice. Il estime qu’on ne peut pas dissoudre la maison du peuple et que l’Assemblée ne devrait pas dépendre des décisions unilatérales du président.
Par ailleurs, il critique l’article 169, qui redéfinit le mariage comme une union entre deux personnes de sexe opposé. Pour lui, il faut préciser « naturellement opposé », afin de protéger les valeurs culturelles gabonaises.
Enfin, l’article 170, qui propose l’amnistie pour les auteurs de coups d’État, inquiète fortement l’UPG.
« En légitimant l’amnistie dans la Constitution, on ouvre la porte à des tentatives militaires futures », avertit Doris, précisant que le Gabon ne peut se dire « libéré » tant que l’influence étrangère et le franc CFA pèsent encore sur le pays.
De plus, Doris exprime de sérieuses réserves sur la transparence du processus référendaire, accusant le ministère de l’Intérieur de soutenir ouvertement le OUI avec des fonds publics.
« Comment garantir une élection crédible dans de telles conditions ? », s’interroge-t-il, en appelant à la vigilance de la communauté internationale.
En conclusion, Ivoungou Doris appelle les Gabonais à voter massivement contre la nouvelle Constitution pour protéger l’avenir démocratique du pays.
« L’intérêt du peuple doit primer sur les ambitions personnelles de quelques-uns », déclare-t-il, insistant sur l’importance de défendre les fondements de la Nation gabonaise.
PMA/ZSO/DT/EN
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