LIBREVILLE, 04 novembre 2024 (AGP) – La présidente de la Ligue nationale de football féminin (Linaffem), Odile Andréa Ossawa, a accordé une interview à notre Rédaction au cours de laquelle elle a évoqué la situation du National-Foot féminin, dont la date du démarrage n’a, jusqu’à ce jour, pas été fixée.
AGP : Vous avez récemment été reçus, en compagnie de certains responsables de clubs, par le Conseiller spécial en charge du sport du Président de la Transition. Peut-on avoir une idée de l’objet de cette rencontre ?
Odile Andréa Ossawa : «Nous avons été reçus le mercredi 30 octobre 2024 par le chef du département des Sport de la Présidence de la République, Paul Kessany, à notre demande. En effet, il y a quelques semaines, le ministre chargé des Sports a annoncé la reprise du Championnat du football masculin et il n’y a eu aucune décision ou parole pour la Ligue nationale de football féminin. Donc, après cette rencontre, nous avons préparé une séance de travail qui a vu la participation des membres de la Ligue et les présidents des clubs féminins pour savoir qu’est-ce qu’il y avait lieu de faire. Nous avons fustigé l’attitude de notre tutelle qui semble nous laisser pour compte, en ne faisant pas attention à notre Ligue. Nous avons demandé officiellement une audience au ministère des Sports qui, jusque-là, est restée sans suite. Le National-Foot va démarrer incessamment ce mois et nous n’avons aucune nouvelle pour ce qui est du démarrage du Championnat féminin. Devant ce silence, nous avons jugé utile d’essayer de rencontrer le chef du département des Sports au niveau de la Présidence pour voir ce que l’on peut faire, par rapport à cette situation que nous jugeons discriminatoire. Nous lui avons demandé clairement de savoir quelle est la conduite à tenir. Ce dernier nous a fait savoir qu’il prenait note et qu’on le saisisse officiellement, en lui remettant tout ce qu’on avait comme documents en notre possession, pour monter un dossier en bonne et due forme. Ce que nous avons fait, maintenant on attend la suite ».
Une rencontre est-elle prévue entre votre bureau et le ministre des Sports ?
«Aucune rencontre n’est prévue avec le ministre des Sports. Toutes nos demandes d’audience sont restées muettes et sans suite. D’où notre démarche vers le chef du département des Sports à la Présidence ».
Dans quelques semaines, va démarrer le Championnat national masculin Qu’en est-il du Championnat national féminin et où en êtes-vous avec le siège de la Linaffem ?
«La Linaffem n’a aucune information concernant le National-Foot Féminin. On n’a pas de budget, pas de nouvelles, on n’a rien. Le ministère de tutelle ne nous dit rien. Du coup, pour ne pas rester les bras croisés, nous faisons des démarches pour voir à quel niveau cela coince. C’est pour cette raison que nous avons été voir le chef du département des Sports à la Présidence, en nous disant que, peut-être de ce côté là, nous trouverons quelqu’un pour nous écouter, écouter nos doléances et trouver des réponses à nos inquiétudes. Nous avons démarré sans budget la première édition le 31 mars 2023. Nous avons pu nous débrouiller avec l’aide de la Linafp qui nous a accompagnés. Mais jusqu’à présent, nous n’avons eu que des dettes. Lorsque ce Championnat s’est arrêté à la fin de la phase aller, on n’a plus jamais redémarré. La nouvelle équipe est arrivée et on connaît la situation. À chaque fois qu’il y a eu des concertations, la Linaffem a été toujours mise de côté. On venait pour être informée par le président de la Linafp à certaines réunions où on tenait compte de notre situation, mais il y a d’autres où on était mis à l’écart, et c’est vraiment de cette manière que nous fonctionnons jusqu’à ce jour. Nos demandes de budgets ont été déposées, comme pour tout le monde, au ministère de tutelle par le président de la Linafp, mais jusqu’à présent, comme vous l’avez entendu, l’argent qui a été décaissé par rapport au Championnat national de football masculin et féminin n’a été mis à la disposition que de la Linafp, alors que c’était bien de l’argent disponible pour les deux Ligues. Je dis bien les deux ligues. Aujourd’hui, on entend que l’argent qui a été mis par le ministère du Pétrole pour le démarrage du Championnat ne l’a été que pour la Linafp, et que la Linaffem devrait attendre. Vous me parlez du siège, mais si rien n’a été pris en compte par rapport à tout ce qui s’est fait, vous comprenez bien que le problème du siège reste entier. On travaille comme on peut avec toutes les difficultés que vous connaissez».
Entretien réalisé par JP/FE/FSS/EN
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