LAMBARÉNÉ, 29 Octobre 2024 (AGP) – La Direction provinciale des eaux et forêts du Moyen-Ogooué (Centre), appuyée par l’ONG Conservation Justice (CJ), a organisé du 15 au 19 octobre à Lambaréné et Ndjolé, les ateliers de renforcement des capacités des acteurs engagés dans la gestion et l’opérationnalisation de la foresterie sociale, a-t-on appris.
Ces formations ont permis de sensibiliser et d’informer l’administration locale, les responsables des Forêts Communautaires, les représentants des villages impactés par les concessions forestières, ainsi que les responsables sociaux des entreprises forestières et fermiers des forêts communautaires, sur des thématiques qui, le plus souvent, sont sources de conflits au sein des communautés rurales.
Ces thématiques sont les Cahiers de Charges Contractuelles (CCC), l’organisation du Comité de Gestion et de Suivi des Projets (CGSP), les Fonds de Développement Local (FDL) et les Forêts Communautaires (FC).
Ouvrant les échanges, Jean Benoit Bekale, le gouverneur de la province du Moyen-Ogooué, est revenu sur le caractère important de ces ateliers qui, selon lui, permettent aux parties prenantes au développement de la foresterie sociale d’échanger sans tabou sur des sujets aussi essentiels que les règles de gestion au sein des forêts.
Ces échanges, a-t-il fait savoir, permettent d’améliorer efficacement la gouvernance forestière en permettant à tous les utilisateurs de s’armer d’outils indispensables à la gestion responsable des forêts et des revenus générés par celles-ci, et ce dans le cadre de la réglementation forestière en vigueur.
Adressant ses remerciements à l’administration des Eaux et Forêts et à l’ONG Conservation Justice pour la tenue de ces ateliers de formation, Rosine Loumby Mpiga, le préfet du département de l’Abanga-Bigné, a, pour sa part, invité les parties prenantes à capitaliser les connaissances reçues lors des échanges.
« Au cours des échanges, les communautés se sont exprimées sur les difficultés rencontrées. Elles ont notamment posé des questions sur le
fonctionnement du CGSP et la manière de gérer le Fonds de Développement Local (FDL). Au niveau de Conservation Justice, nous sommes satisfaits de savoir que l’organisation de ces ateliers aura un effet positif», a fait savoir Abdoul Eyeghe Traoré, chef de département juridique à l’ONG Conservation.
«Ces ateliers nous ont permis de mieux comprendre les règles de gestion des Cahiers de Charge Contractuelles et des Forêts Communautaires, y compris de nos associations respectives dans le cadre du développement des Forêts Communautaires. Aujourd’hui, nous connaissons le rôle de chaque membre au sein de l’association et savons désormais comment agir lorsque nous faisons face à des problèmes qui mettent en péril l’intérêt général de la communauté», a fait savoir Rodrigue Ndong Mba, secrétaire général de la Forêt Communautaire Abanga Island.
Il faut souligner que si depuis plusieurs années, dans le souci de favoriser le développement des communautés locales, l’État a mis en place des mécanismes sociaux autour de la foresterie pour permettre aux communautés locales de conduire, par elles mêmes, la destinée de leur développement à travers le déploiement des CCC et des Forêts Communautaires (FC), il se trouve que la compréhension et la gestion de ces outils posent encore problème au Gabon.
Cela dit, la seule existence de ces mécanismes et la réglementation qui les encadre ne suffit pas. De nombreux manquements et dérives sont constatés dans le fonctionnement des entités juridiques de gestion des forêts communautaires.
Ce qui justifie la tenue de ces ateliers qui ont été des catalyseurs de la bonne information sur ces mécanismes.
ZSO/FSS/EN
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