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Gabon/Retour des pluies : «La meilleure organisation commence par la prévention», dixit Armela Nguema

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Armela Nguema, Directrice générale de la Protection Civile (DGPC).

LIBREVILLE, 23 septembre 2024 (AGP) – En saison pluvieuse, les inondations font de nombreuses victimes au Gabon. Plusieurs familles se retrouvent sinistrées et parfois sans-abris lorsque surviennent les dégâts liés aux pluies torrentielles, aux tornades et aux vents violents. Très souvent au contact des sinistrés, Armela Nguema, Directrice générale de la Protection Civile (DGPC), nous édifie, dans un entretien accordé à notre Rédaction, sur les mécanismes de prévention des sinistres.

Agence Gabonaise de Presse : Quel rôle joue la Direction générale de la protection civile lors des intempéries, voire des sinistres?

Armela Nguema : «Quand on parle de la Direction générale de la protection civile, on voit tout de suite tous ce qui est sinistres. Et là-dedans, on distingue quatre types de sinistres, les inondations, les glissements de terrain, les vents violents et les incendies. Aussi, distingue-t-on trois (3) axes d’intervention pour chaque type de sinistre. Mais plus particulièrement pour les inondations, les orages et les vents violents. Donc, le premier axe est l’axe préventif, qui comprend toutes les mesures qui doivent être mises en place avant qu’un sinistre ne survienne. Dans le deuxième axe, nous avons l’intervention, c’est-à-dire ce que nous pouvons faire étant donné que le sinistre est survenu. Le dernier axe concerne la réhabilitation, c’est-à-dire les mesures mises en place pour permettre aux sinistrés de retrouver leur vie normale. Dans ces axes, nous parlons également de la sensibilisation. Toutefois nos missions sont d’aider, de soutenir et de secourir».

En période de pluies, comment votre direction s’organise-t-elle pour prévenir d’éventuelles catastrophes ?

«Pour nous, la meilleure organisation commence par la prévention, c’est-à-dire : qu’est-ce que l’on peut mettre en place pour limiter les dégâts? Comme je le disais tantôt, en cette période de saison des pluies, on ne peut pas dire qu’il n’y aura pas de pluie ; elle arrivera toujours, quel que soit le niveau d’eau. Pour cela, nous avons commencé cette année, en janvier, avec un programme que nous avions intitulé :  »Ensemble luttons contre les risques d’inondation ». C’est un programme qui nous permettait, premièrement, de travailler avec les délégués spéciaux, avec les chefs de quartier et avec les collectifs de quartier, afin de connaître quels sont les réels besoins de leurs différents quartiers. Pendant ce programme, nous avons eu une période de sensibilisation avec ces différentes parties prenantes».

À ce jour, quelle politique de sensibilisation a été mise en place pour conscientiser les populations?

«Nous avons commencé la sensibilisation des délégués spéciaux, des chefs de quartiers et des collectifs de quartiers afin qu’ils fassent le relais. Mais également, nous-mêmes sur le terrain, nous donnons aux populations les comportements à adopter, par exemple ne pas jeter les matelas dans les bassins versants, ne pas déposer de vieux congélateurs dans les bassins versants. Car après, lorsque l’eau remontera, vous serez immédiatement inondés. C’est le message que nous passons à chaque fois».

Quel message pouvez-vous adresser à ces personnes ?

«Ce que je peux dire aux populations, étant donné que nous sommes déjà en période de fortes pluies, c’est qu’il faut adopter une attitude préventive. Par exemple, il faut préparer une trousse de sécurité. Si vous savez que vous êtes souvent victime d’inondations, ayez déjà un sac dans lequel vous rangerez tous vos documents administratifs, de sorte que, si la pluie tombe la nuit, vous puissiez rapidement prendre votre sac et sortir. Bref, il faut être en alerte».

JM/LNL/FSS/EN

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