Libreville, 18 septembre 2024 (AGP) – L’ancien président gabonais, Ali Bongo Ondimba, renversé par les Forces de Défense et de Sécurité le 30 août 2023, a pris la décision, ce mercredi 18 septembre 2024, de renoncer à la vie politique nationale, selon une lettre ouverte écrite au peuple gabonais, parvenue à l’AGP.
«Je respecte et je comprends la volonté des citoyennes et des citoyens de souhaiter, pour construire l’avenir, de nouveaux responsables politiques et je tiens à réaffirmer mon retrait de la vie politique et le renoncement définitif à toute ambition nationale. Cela vaut également pour Sylvia et Noureddin», a-t-il écrit.
Ajoutant que «L’idée que je me fais de mon devoir est de dire avec sincérité et honneur que je ne souhaiterais jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et de déstabilisation dans ce moment de reconstruction».
Tout en assumant ses décisions durant les 14 ans passées à la tête du pays, Ali Bongo Ondimba a exprimé son regret face à la situation de précarité dans laquelle se trouvent encore les Gabonais. Il a également appelé à la réconciliation nationale à la renonciation de la vengeance.
«Je suis pleinement conscient de ce qui a été accompli sous ma présidence, comme également des insuffisances dont j’assume seul la responsabilité, tant sur le plan social que s’agissant du fonctionnement de nos institutions. Mais ce bilan aussi sincère que douloureux ne saurait justifier que tant d’abus soient perpétrés contre ma femme et mon fils, qui n’a pas serré ses enfants dans les bras depuis plus d’un an. Je connais trop les Gabonais pour savoir qu’ils savent la différence entre justice et vengeance », a-t-il dit.
«J’insiste sur ce point, seul Président et responsable de mes décisions, je comprends que malgré les réalisations effectuées sous mes mandats, trop de Gabonais souffrent encore et cela reste mon plus grand regret. Je souhaite de tout cœur que nous soyons en mesure de tourner la page de cette souffrance intime et nationale. Avec un seul et unique but : notre réconciliation nationale », a-t-il poursuivi.
Et de conclure : «J’appelle mon pays, ses dirigeants et mes concitoyens à renoncer à la vengeance et à écrire sa prochaine Histoire avec harmonie et humanité.»
«Cette lettre est authentique, il l’a écrite et signée en ma présence et m’a demandé de la publier», a indiqué son avocat Maitre Gisèle Eyue Békalé, jointe par la rédaction de l’Agence Gabonaise de Presse.
SN/FSS/EN
Commentaires