Beijing, 30 août 2024 (AGP) – Le Concept de Zones de coopération et économique et commerciale à l’étranger de la Chine était, jeudi, le thème d’un exposé tenu à Beijing, à l’endroit des participants au séminaire sur le partage des connaissances en matière de développement, venus de dix pays de l’Afrique francophone, a constaté l’AGP.
A l’entame, l’exposant Fang Wei, a défini les zones de coopération économique et commerciale à l’étranger de la Chine. Indiquant que ce sont «des régions où des investisseurs, principalement des entreprises chinoises, investissent, développent, gèrent et exploitent à l’étranger, formant des entités économiques avec des clusters industriels et des capacités de production intégrées», a-t-il dit.
Avant d’ajouter qu’il s’agit d’une plateforme de concentration soutenue par l’industrie, basée sur l’expérience des zones de développement en Chine, combinée avec le marché et les ressources du pays hôte.
«Du point de vue de l’économie mondiale, les zones de coopération économique et commerciale chinoises à l’étranger sont un phénomène économique de transfert graduel des industries, un vecteur de l’extension des chaînes industrielles et d’approvisionnement chinoises à l’échelle mondiale, et une conséquence inévitable de la mondialisation économique», a-t-il dit.
S’agissant de la vision du développement mondiale de la Chine, l’orateur fera savoir à l’assistance que les zones de coopération économique et commerciale chinoises à l’étranger sont une « clé importante » dans la construction de l’initiative « la Ceinture et la Route ».
Il a précisé que ces zones sont des entités d’investissement du pays hôte dans la mesure où les investisseurs étrangers n’ont pas de fonctions administratives gouvernementales. De même qu’elles ont le devoir d’acheter ou louer des terrains auprès du gouvernement et des propriétaires fonciers du pays hôte, planifier, développer et attirer des investissements de premier niveau, fournir des services dans la région, sans avoir de pouvoir de gestion administrative.
Et comme cas réussite de la Chine dans la mise en place des zones de coopération économique et commerciale chinoises à l’étranger, Fang Wei a cité avec illustration, le Parc industriel sino-thaïlandais de Rayong en Thaïlande, le Parc Tsingshan du Parc industriel global Chine-Indonésie en Indonésie et la Zone de coopération commerciale et logistique Chine-Europe.
Le Parc industriel sino-thaïlandais de Rayong, a-t-il dit, a réussi à attirer près de 170 entreprises chinoises pour s’y installer, lesquelles ont créé plus de 40 000 emplois locaux et investi plus de 4 milliards de dollars, générant ainsi des revenus fiscaux continus pour la Thaïlande.
S’agissant du Parc Chine-Europe avec son actif 176 entreprises, il ressort que pour l’ensemble de l’année 2022, 672 millions de dollars d’échanges commerciaux ont été réalisés et 12,92 millions de dollars d’investissements ont été réalisés par les entreprises entrant dans le parc, ce qui a entraîné et stimulé les exportations des entreprises nationales de 1,723 milliard de dollars.
Quant au Parc industriel global sino-indonésien, celui-ci a permis au groupe chinois Tsingshan Holdings de figurer dans le classement des 500 plus grandes entreprises mondiales en termes de richesse. En 2022, il été classé respectivement 238e dans le classement mondial des 500 plus grandes entreprises de Fortune ; 74e dans le classement des 500 plus grandes entreprises chinoises ; 13e dans le classement des 500 plus grandes entreprises privées chinoises ; et 1ere dans l’industrie mondiale de l’acier inoxydable.
A côté des Zones de coopération économique et commerciale, le conférencier a également relevé d’autres types, les zones de développement en Chine ou nationales. Celles-ci, à la différence, sont des institutions gouvernementales de niveau correspondant (à l’exception des organes judiciaires, toutes les autres institutions gouvernementales sont présentes). Elles peuvent planifier et développer plusieurs terrains, mettre en œuvre une gestion administrative, attirer des investissements (finances foncières).
Cette bonne présentation a tout de même suscité des interrogations auprès des participants venus du Gabon, du Congo, de la République Démocratique du Congo, du Burundi, du Niger, de la Côte d’ivoire, du Maroc, de la Guinée Conakry, du Burkina-Faso et du Togo, notamment sur le caractère gagnant-gagnant en ce qui concerne le transfert des technologies. Des interrogations auxquelles l’exposant a répondu en rassurant ses interlocuteurs de l’existence d’un projet dans ce sens, lequel devrait être à l’ordre du jour lors du 9e Forum sur la Coopération Sino-Africaine(FOCAC), prévu du 4 au 6 septembre en Chine.
SN/FSS
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