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Compte rendu parlementaire : la nécessité d’une communication plus large

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Libreville, 13 août 2024 (AGP) – Au terme des sessions parlementaires, les députés et sénateurs de la Transition ont entrepris des démarches de comptes rendus aux populations de leurs localités d’origine. Un procédé jugé légitime par certains et inapproprié pour d’autres, à cause du statut actuel des parlementaires, qui ne disposent pas officiellement de base politique. De plus, plusieurs localités du Gabon sont dépourvues de représentants au Parlement, risquant ainsi de ne pas être au fait des activités menées à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Dans toute démocratie, les parlementaires ont pour missions de voter la loi, de consentir l’impôt, de contrôler l’action du Gouvernement et d’évaluer les politiques publiques dans les conditions prévues par la Constitution. Ces missions sont exercées même en temps de transition, bien que les Parlementaires n’aient pas été élus par les populations de leurs localités.

«Dès que l’on porte du statut de parlementaire, on est systématiquement amené à remplir les missions de parlementaire. Leur légitimité leur vient du caractère exceptionnel de la période politique actuelle. Puisque les Parlementaires de la Transition ne sont pas régis par un texte autre que celui auquel sont soumis les parlementaires du Gabon. Ils ont donc le devoir et le droit d’accomplir les missions de Parlementaire. L’obligation de rendre compte au peuple fait partie de ces missions. La Transition ne remet pas en cause les exigences de la démocratie», explique le Dr Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, politologue.

En effet, les sénateurs et députés de la transition, respectivement 70 et 98 membres, ont tous été nommés par décrets n°0017/PT/PR et n°0018/PT/PR du 6 octobre 2023 du président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Ces derniers disposent des mêmes pouvoirs que les parlementaires « normaux », et leurs champs d’actions ne se limitent pas aux travaux parlementaires. Aussi, les dispositions de la Constitution du 26 mars 1991 stipulent que les députés et sénateurs de la Transition ne sont pas limités à une circonscription électorale.

«Les Parlementaires, surtout les députés, sont des personnalités dotées du statut d’élus nationaux, y compris en temps de Transition, puisqu’ils sont députés du Parlement de la Transition, conformément à la Charte de la Transition. A cet effet, ils peuvent mener des missions d’information sur toute l’étendue du territoire, dans le strict respect des textes qui encadrent leurs actions», a fait savoir le politologue, qui déplore tout de même le manque de volonté, d’organisation et de moyens pour le déploiement équitable des parlementaires sur l’ensemble du territoire, pour échanger avec les populations, et vulgariser ce qui se passe au sein du parlement en cette période de Transition.

Au-delà de ces déplacements physiques des parlementaires, l’Assemblée nationale et le Sénat gagneraient à s’organiser conjointement avec les médias publics pour vulgariser, en temps réel, les activités parlementaires, afin de mieux servir la Nation.

TYM/FSS

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