Woleu-Ntem

Oyem : un jeune entrepreneur gabonais ostracisé par une entreprise d’Etat

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Le jeune directeur de l’entreprise personnelle Eyong en appelle à l’arbitrage des autorités de la transition, pour sauver son entreprise.

Oyem, 25 Juillet 2024 (AGP) – Un jeune entrepreneur gabonais, Léonard Eyong, directeur de l’entreprise individuelle éponyme, a fustigé, le 23 juillet dernier à Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), «la rupture discriminatoire» du contrat qui le liait à la Société équatoriale des mines.

Au cours d’une conférence de presse, l’homme d’affaires n’a pas mâché ses mots à l’endroit de la direction générale de la Société équatoriale des mines (SEM), une entreprise d’État en charge de la gestion des activités minières de l’État gabonais.

«Je suis un jeune gabonais qui s’est lancé dans les activités liées à l’orpaillage. C’est ainsi j’ai conduit la SEM sur le site d’orpaillage de Minkie, situé dans le canton Woleu. Suite à cela, nous avons signé un contrat en bonne et due forme avec la SEM, représentée par son directeur général d’alors, Elvis Stessy Ossyndji Binou. Ledit contrat faisait de l’entreprise Eyong, une consultante», a expliqué M. Eyong.

Selon des documents, non authentifiés, consultés par l’AGP, le contrat aurait été paraphé par les deux parties à la date du 11 février 2021. Ledit contrat, est-il précisé dans le document, a une durée de six mois, reconductible par la SEM.

Parallèlement, dans une autre correspondance datée du 3 mars de la même année, Léonard Eyong Nguema sollicite de son partenaire, l’autorisation d’exploiter à son tour les anciennes zones d’exploitation de la SEM, précisément sur le site Minkie. Là encore, il obtient satisfaction à travers une correspondance à lui adresser le 20 avril, signée du directeur général adjoint de la SEM, Alain Richard Abessolo.

Peu après, un nouveau Dg, Wesber Moussounda Ngoumba, est désigné à la tête de la SEM et c’est lui qui, selon M. Eyong, va, sans une autre forme de procès, déchirer le contrat de partenariat conclu entre les deux parties, en présence du directeur de l’entreprise Eyong. «Je n’ai jamais été indemnisé par la SEM depuis lors, de plus je n’ai jamais été rémunéré pour mes prestations, conformément au contrat que nous avons signé. Et aujourd’hui, je voudrais également m’élever, au nom des populations du canton, dont certaines sont ici présentes, de l’interdiction qui leur est faite par la SEM, d’utiliser la voie publique qui conduit à Minkie», s’est indigné le patron de l’entreprise personnelle Eyong, ajoutant que de tels agissements sont de nature à «tuer dans l’œuf les initiatives entrepreneuriales des gabonais».

Il s’est insurgé, en outre, contre l’attribution de son domaine d’activité à une entreprise chinoise, qui y a déployé une milice pour empêcher les gabonais à vaquer à leurs occupations habituelles sur les lieux, comme auparavant.

«Je puis vous l’assurer, les richesses dont regorge Minkie peuvent à elles seules assurer le développement de notre province. C’est pour cette raison que j’interpelle les autorités de la transition, afin qu’elles viennent voir ce qui s’y passe réellement», a conclu Léonard Eyong, notant avoir saisi un avocat pour défendre ses intérêts particuliers.

EMM/FSS

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