Gabon : la Journée mondiale de la presse sportive passée sous silence

Libreville, 02 juillet 2024 (AGP)- Célébrée chaque 02 juillet à travers le monde, la Journée mondiale de la presse sportive est passée quasiment sous silence au niveau du Gabon, a-t-on constaté.

Initiée par l’Association internationale de la presse sportive (AIPS) depuis 1995, cette journée mondiale n’a pas fait l’objet d’une organisation particulière au niveau du Gabon.

Les principaux concernés, c’est-à-dire les journalistes sportifs, ont néanmoins tenu à célébrer à leur manière, cette journée qui est la leur. Ce fut l’occasion pour le président de l’Union gabonaise de la presse sportive (UGPS), Rodrigue Bekale de saluer le travail abattu par ces femmes et hommes « avec très peu de moyens et dans des conditions difficiles ».

« En ma qualité de patron de presse sportive, il est temps qu’on jette un regard froid sur la corporation qui semble se complaire aux divisions internes et parfois entretenues  par certains aînés, lobbies sportifs », a pour sa part regretté le directeur général du site Gabonallsports, Jean Claude Nounamo.

« Aussi me plaît-il de déplorer les conditions dans lesquelles vivent les journalistes sportifs du Gabon. Les journalistes sportifs broient du noir et ne vivent presque pas de leur métier« , a-t-il lâché.

« À l’image de la spécialité dans laquelle nous exerçons, vous conviendrez avec moi que cette Journée mondiale des journalistes sportifs est peu considérée. Cela traduit en quelque sorte toute la difficulté de notre corporation à exister véritablement et jouir d’une reconnaissance en dépit de nombreux efforts fournis au quotidien », a estimé le chef du service des sports à l’Agence Gabonaise de presse (AGP), Fusher Edzang.

La présidente de l’Union des femmes reporters sportives du Gabon (UFRESGA), et par ailleurs cheffe du service des sports à Gabon Télévisions, Raïssa Laure Medza, soutient quant à elle que « le journalisme sportif n’a pas encore réellement toute sa place dans notre société et les errements d’une minorité parfois à la solde de certaines personnes, ne nous facilitent pas la tâche. Il y a donc encore du chemin à faire », croit-elle savoir.

JP/FE/DT