Libreville, 27 juin 2024 (AGP) – A la suite de nombreux discours haineux sur les réseaux sociaux, la Haute autorité de la communication (HAC) réunie, ce jeudi 27 juin en séance plénière ordinaire, a interpellé les activistes du Web et influenceurs à cesser les discours polémiques à caractère tribalisme, en rappelant ce que prévoit la loi, indique un communiqué de l’institution parvenu à la rédaction de l’AGP.
«En réaction au développement d’une telle tendance nuisible au vivre-ensemble et à l’unité du peuple gabonais, la Haute Autorité de la Communication, en sa qualité de régulateur de la communication audiovisuelle, écrite, cinématographique et numérique en République Gabonaise, rappelle que les discours de haine, notamment ceux basés sur la stigmatisation ethnique constituent une menace réelle à la paix civile», indique le communiqué, en interpellant les auteurs sur les sanctions encourues.
«Le Code de la Communication dispose en son article 115 nouveau : Toute personne physique ou morale lésée par un contenu numérique peut demander le retrait des informations, images mises en cause. Les dispositions du présent article s’appliquent également aux blogs et tout autre format numérique. En cas d’inexécution dans un délai de vingt-quatre (24) heures, le requérant peut porter l’affaire devant les juridictions compétentes préalablement à l’exercice du droit de réponse tel que prévu par la présente loi. Le juge des référés peut être saisi lorsque le contenu mis en cause porte gravement atteinte à la dignité humaine, à la cohésion nationale ou à l’ordre public», préviennent les autorités dans ce communiqué.
En effet, le caractère conflictogène des discours de haine est d’autant plus exacerbé aujourd’hui avec l’avènement des réseaux sociaux et devient, de ce fait, un sujet de préoccupation majeure pour le bien vivre ensemble. La lutte contre ce phénomène est cruciale.
TYM/FSS
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