Libreville, 19 juin 2024 (AGP) – La suspension, le lundi 17 juin, du directeur général du Budget et des Finances publiques, Aurélien Marcel Mintsa-mi-Nguéma, a entraîné la fermeture de services stratégiques relevant de son autorité. Les éléments de la Garde Républicaine ont, en effet, scellé certains services dont il avait la charge, afin de ne pas entraver l’enquête qui sera diligentée, suite, semble-t-il, à des soupçons de détournements de milliards de F CFA destinés aux travaux de l’hinterland.
Cette suspension intervient peu après l’audition d’Aurélien Marcel Mintsa-mi-Nguéma qui avait été jugée «satisfaisante» par les députés de la Commission du Budget et des Finances, le 13 juin dernier.
Cependant, cette destitution n’a pas été sans conséquences. Certains services sont désormais inaccessibles, dont le Cabinet du Directeur général, le cabinet du Directeur général adjoint, la direction du Suivi et de la Régulation budgétaire (DESREB), la direction des Ressources humaines (DRH) et la direction des Services Informatiques (DSI).
Des accusations de sabotage à l’encontre des membres du Gouvernement et du cabinet du président de la Transition viennent s’ajouter à cette situation.
Il est important de souligner que cette destitution a été ordonnée par le ministre des Comptes Publics, Charles M’Ba. »Personne n’est au-dessus de la loi », entend-on ici et là. Aurélien Marcel Mintsa-mi-Nguéma est le frère cadet du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma. »Sa position au sein de la famille présidentielle ne le protège pas de toute poursuite judiciaire », affirme le rédacteur en chef de Gabon Info.
Répondant à une question, hier mardi lors de sa conférence de presse, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a affirmé que »chacun doit être et rester dans ses fonctions ; le ministre est dans ses droits de suspendre un collaborateur », ajoutant que »lorsqu’une autorité donne des instructions, ces instructions doivent être appliquées par les collaborateurs ».
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