Port Gentil 30 mai 2024 (AGP) – En prélude à la Journée nationale des droits de l’Homme, prévue se tenir du 30 mai au 5 juin, la prison centrale de Port-Gentil, sous la direction du lieutenant-colonel Jean Jacques Ona Mbega, a abrité des ateliers de formation sur le droit à l’instruction. Cette initiative, lancée par le tribunal de première instance de Port-Gentil, se déroule sous le thème «10 jours d’action et de sensibilisation pour humaniser les lieux de privation de liberté».
Lors de son discours, Jean Jacques Ona Mbega, directeur de la prison et lieutenant colonel, a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique des plus hautes autorités du pays, notamment celle du président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Selon lui, cette démarche en faveur de la protection des droits de l’homme »va profondément modifier de manière positive le paysage de l’écosystème carcéral », a-t-il souligné.
Prenant la parole, la présidente du tribunal de première instance de Port-Gentil a rappelé les fondements constitutionnels des droits de l’homme, soulignant que « la Constitution de la République, adoptée le 15 mars 1991 et promulguée par la loi numéro 3-91 du 26 mars 1991, inscrit en son préambule la question primordiale des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
En citant la Constitution, elle a insisté sur l’importance des droits inviolables et imprescriptibles de l’Homme : «Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement».
Ainsi, au sujet du thème, la présidente du tribunal a indiqué qu’il met en relief les principes fondamentaux et interpelle tous les acteurs de l’État à agir chacun à son niveau de responsabilité. «L’humanisation des prisons consiste à améliorer les conditions des personnes en conflit avec la loi, tant dans les geôles qu’en milieu carcéral, en prenant en compte leur bien-être», a-t-elle signifié.
Selon elle, elle passe également par la création de structures supplémentaires et modernes d’accueil des personnes incarcérées. Elle a également mis en avant le respect des droits de la défense et la présomption d’innocence.
De même, a-t-elle mis en exergue les droits des détenus, déclarant que «la prison ne doit pas être un lieu de privation totale des droits. Bien au contraire, elle doit être un endroit où les droits fondamentaux des détenus sont protégés et respectés».
Pour conclure, la présidente du tribunal a appelé à une prise de conscience collective et à l’engagement actif de tous les citoyens, y compris la population carcérale. «Soyez conscient de votre qualité de citoyen et engagez-vous activement pour des causes plus justes et équitables», a-t-elle exhorté.
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