Libreville, 11 avril 2024 (AGP) – La commission «Vérité et Réconciliation» fait partie des discussions depuis lundi dans la sous-commission «Justice, Droit et Libertés», relevant de la commission politique. Notamment des préalables pour sa mise en place après les assises.
«Le débat sur la commission vérité et réconciliation est d’actualité. Mais ce que la majorité de nos compatriotes doit comprendre, c’est que cette commission ne peut pas être mise en place durant le temps de ce dialogue qui est seulement d’un mois. Une commission vérité et réconciliation s’appuie sur un travail judiciaire préalable, à travers des enquêtes minutieuses, pour pouvoir évoquer certains faits. Cela nécessite de façon scientifique par exemple, qu’il y a eu crimes, exactions. Mais une enquête judiciaire prend du temps. Jusqu’à présent, la commission mise en place sur le génocide au Rwanda, par exemple, est toujours existante. C’est dire que ce sont des commissions dont l’existence peut s’étendre sur des dizaines d’années», a estimé Bernard Rékoula, membre de la sous-commission «Justice, Droit et Libertés»
«Aujourd’hui, le peuple gabonais a besoin de vérité, et celle-ci doit être dite dans son ensemble. Et plus tard, le peuple gabonais pourra décider d’amnistier certains responsables de certains crimes. Mais l’heure n’est pas à cela, l’heure est à acter, de façon textuelle, ce que le peuple gabonais réclame, notamment un nouveau Gabon, avec une nouvelle classe dirigeante, un Gabon où la vérité sera dite et dans lequel on vivra en paix», a-t-il ajouté.
«Nous pensons qu’il faut d’abord acter la commission en terme de lois. L’nstitution d’une commission Vérité et Réconciliation, avant d’attendre de la mettre en place après le dialogue. Le plus important est d’abord de reconnaître que cette commission est nécessaire pour l’avenir du Gabon», a-t-il fait savoir.
SN/CBM/FSS
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