L’ancien Premier ministre, qui présentait le mardi 19 mars 2024 à Libreville ses propositions sur l’organisation de la nouvelle république, a suggéré l’ajout des pouvoirs militaire, local et médiatique, dans la prochaine loi fondamentale au-delà des pouvoirs traditionnels Exécutif, législatif et judiciaire existants, a-t-on appris.
« Je propose que notre nouvelle république soit organisée selon le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, et d’ajouter trois nouveaux pouvoirs, à savoir : le pouvoir militaire, le pouvoir local et le pouvoir médiatique », a déclaré l’ancien Premier ministre.
Ce dernier a également proposé le rôle qui sera définit à chacun de ces nouveaux pouvoirs dans la nouvelle république
Pour le pouvoir militaire, il a indiqué que celui-ci serait chargé de défendre le peuple, la démocratie, l’Etat, la Nation, l’intégrité, du territoire national, de garantir la protection des personnes et des biens, des institutions, d’apporter son concours aux autorités civiles, d’assumer le maintien de l’ordre public, d’exécuter les lois et de participer aux actions de développement du pays. De même, qu’il serait incarné par les Forces de Défense de Sécurité, à travers une Haute Autorité militaire composée des chefs de corps de différentes Forces de Sécurité.
En plus, il serait assujetti à une neutralité totale, apolitique et jouerait un rôle de sentinelle pour la protection de la démocratie, du peuple, et la défense des intérêts supérieurs de l’Etat et de la Nation. Puis, il pourrait constitutionnellement engager la procédure de destitution d’un président de la République.
Quant au pouvoir local, l’orateur dira que celui-ci serait fondé sur la déconcentration et la décentralisation avec des compétences propres à chaque niveau.
S’agissant enfin du pouvoir médiatique, l’homme politique indiquera que ce pouvoir serait constitué de l’ensemble des moyens de communication et d’information pouvant servir de contre-pouvoir face aux autres pouvoirs, tout étant par la Haute autorité de la communication.
L’ancien Premier a rappelé, que ces propositions formulées sous-formes d’innovations, sont la résultante des faits et de l’histoire qui se heurtent au modèle de la constitution française de 1958 sur lequel est calqué l’organisation de la République gabonaise.
SN/DT
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