Libreville, 7 février 2024 (AGP) – Brazzaville, la capitale congolaise, accueillait, le lundi 5 février dernier, une réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye, rapporte l’Agence Congolaise de presse (ACP).
Cette rencontre était consacrée à l’accélération du processus de paix et de réconciliation en Lybie. Un pays déchiré par une guerre civile depuis 2011. C’est la dernière étape avant la conférence de réconciliation inter-libyenne fixée au 28 avril prochain.
La rencontre de Brazzaville, la neuvième depuis la création du Comité de haut niveau de l’Union africaine, a été l’occasion de demander aux responsables de la Libye de mettre sur pied, dans les plus brefs délais, un commissariat national de réconciliation.
Denis Sassou-Nguesso, chef de l’État congolais et président du Comité de haut niveau, a mis les Libyens devant leur responsabilité : «Aucune initiative ne sera plus forte que celle qui viendra du cœur et de la raison des frères libyens eux-mêmes. En vue de résoudre cette crise, nous avons toujours privilégié le dialogue inclusif inter-libyen, comme levier de réconciliation et préalable à tout processus électoral».
Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, s’est appesanti sur les conséquences du conflit libyen depuis son éclatement en 2011 : «La crise libyenne a trop duré et coûté très cher à son peuple. Elle a été la source nourricière du terrorisme au Sahel dont les conséquences ont produit ce qu’elles ont produit en termes de destructions et d’instabilité politique».
Le communiqué final de la réunion, lu par Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères, a fait état de ce que le Comité de l’UA a demandé aux puissances étrangères, sans les citer, d’arrêter de s’immiscer dans les affaires internes libyennes.
Ces ingérences, a affirmé l’UA, sont susceptibles de maintenir le statu quo et portent préjudices aux intérêts fondamentaux du peuple libyen.
Osons espérer que l’appel à la fin des « ingérances » extérieures dans la crise libyenne, lancé depuis Brazzaville, sera entendu.
EN/FSS
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