Libreville, 10 décembre 2023 (AGP) – Le président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, pour qui l’humain occupe une place de choix, a instruit la libération, sans conditions, des détenus ayant fait l’objet d’une arrestation dans le cadre dudit conflit, avant d’exhorter, dans le même ordre, les populations à se défendre et à protéger leurs biens, rapporte un communiqué de la présidence gabonaise.
«A Port Gentil, j’ai demandé au ministre des Eaux et Forêts de voir avec son collègue de la Justice, de libérer tous ceux qui ont été arrêtés pour avoir abattu un éléphant. Je veux qu’ils sortent de prison sans conditions», a-t-il sommé.
Ces décisions étaient des réponses aux populations qui, dans leurs préoccupations exprimées au chef de l’Etat, ont à nouveau posé cette problématique du Conflit Homme-Faune qui ne cesse d’endeuiller les familles dans le tout le pays.
«J’ai écouté les cris sur le conflit Homme-Faune. Oui ! Le CTRI est partant pour l’Humanité. Mais fallait- il laisser les éléphants détruire vos plantations et venir vous agresser ? Je dis non. Moi je viens d’arriver à la tête du pays et je n’ai pas une solution magique, ni l’argent pour dédommager vos plantations. Je vous exhorte donc à faire vos plantations. Si un éléphant vient détruire vos plantations, avisez le Préfet. Je vous ai dit que personne ne me tient, si ce n’est le peuple. Si les hommes politiques ont signé des conventions et percevoir de l’argent c’est leur problème, moi je n’ai rien perçu de l’Occident, l’Occident ne me tient pas, mais c’est vous le peuple qui me tenez», a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat gabonais a appelé les uns et les autres à ne pas se priver de leurs activités. Mais à les reprendre pour survivre.
«Ceux qui veulent faire des plantations faites-en, ceux qui veulent couper du bois faites-le lorsqu’ils comprendront, ils seront obligés de nous donner de l’argent pour les efforts que nous consentons à préserver l’Environnement. Car avec eux, il faut faire dans les rapports de force. On a rempli toutes les conditions qu’ils demandent, on a protégé aussi longtemps notre forêt, je suis d’accord pour cette politique, mais pas au détriment des populations», a-t-il lancé.
SN/FSS
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