Mouila (sud), 26 Novembre 2023 (AGP) – Dans le cadre de l’actualisation du fichier 2023 des dépôts pharmaceutiques dans la commune de Mouila, province de la Ngounié, les détenteurs des dépôts pharmaceutiques, en conflit avec la réglementation en matière d’ouverture et d’exploitation, ont été invités à se mettre à jour dans un délai d’un mois.
De l’exposé de l’Inspection régional de santé, il ressort que sur les 25 dépôts pharmaceutiques qui exercent dans la commune de Mouila, quatorze (14) sont en règle, en matière d’ouverture et d’exploitation, cinq (05) ne disposent pas d’autorisation de transfert et les six (06) autres, ne possèdent pas d’autorisation d’ouverture et d’exploitation.
‘’L’objectif était de vérifier la situation juridique de ces différents dépôts pharmaceutiques, connaître ple nombre de dépôt pharmaceutique avec arrêté portant autorisation d’ouverture et d’exploitation, le nombre de dépôt sans arrêter portant ouverture et exploitation, le nombre de dépôt avec arrêté mais sans autorisation de transfert’’, a indiqué le préfet du département de la Douya Onoye, Alphonse Ndémé.
Il s’est agi, par ailleurs, d’identifier les différents responsables de chaque dépôt pharmaceutique, sur présentation d’un certificat de partenariat qui désigne un responsable médical ou paramédical. En effet, pour ouvrir un dépôt pharmaceutique, il faut être assisté d’un personnel médical, soit d’un médecin, un technicien supérieur ou un infirmier d’Etat.
Malheureusement sur le terrain, le constat est tout autre. Le médicament est marchandé comme un tout autre produit par des gérants qui vont jusqu’à suggérer aux malades de prendre tel ou tel autre produit, sans maitriser les interactions avec les autres médicaments.
La santé est un domaine sensible, a martelé le préfet lors de la rencontre. ‘’Que ceux qui ne sont pas en règles puissent fermer où régulariser leur situation. C’est ce qui m’a amené à leur accorder tout le mois de décembre. Au mois de janvier, on va signer un ordre de mission à l’inspecteur qui ira sur le terrain pour vérifier’’, a-t-il ajouté.
Pour l’inspecteur régional de santé Centre-sud Ngounié, Nziengui Pangou Anicet, il s’est agi de rappeler aux uns et aux autres les textes de loi en vigueur dans le pays.
Selon l’arrêté n° 00194/MSPS du 18 Juin 2015, fixant les conditions d’ouverture et d’exploitations d’une structure sanitaire privée en République Gabonaise, en son article 21 : «l’ouverture et l’exploitation d’une structure sanitaire privée sans arrêté portant autorisation expose les auteurs aux sanctions prévues par les textes en vigueur, sans préjudice des sanctions applicables à la structure sanitaire elle-même.
Par ailleurs, l’arrêté n° 00074/MSAS/ CAB-M/ AM du 17 mai 2022, fixant les conditions d’ouverture et d’exploitation ou de transfert d’un établissement pharmaceutique, stipule en son article 4 que : «le transfert d’un établissement pharmaceutique ne peut se faire qu’après au moins cinq (05) ans d’exploitation. En cas de transfert, la structure initiale fait l’objet préalable de fermeture avec abrogation de l’ancien Arrêté d’ouverture et d’exploitation.
D’après l’exposé de l’inspecteur régional de santé, toutes structures sanitaires ouvertes doivent respecter les normes administratives, notamment avoir une autorisation d’ouverture et d’exploitation délivrée par le ministre charge de la Sante, être enregistrée au ministère charge du commerce, présenter à la devanture le panneau ou l’enseigne de la structure, avoir un dossier juridique actualise de la structure. Il faut souligner que le dépôt de produit pharmaceutique est dirigé par un responsable gérant qui est obligatoirement un professionnel de santé, médical ou paramédical (Normes du secteur santé janvier 2012.)
En application des Normes de gestion d’un dépôt de produits pharmaceutiques, plusieurs dépôts devront payer une pénalité pour exercice illégal, pour absence de certificat de partenariat qui désigne les responsables gérants, conformément à la loi.
NTI/ANM/FSS
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