Libreville, 02 Novembre 2023 (AGP) – La défense de EIM Gabon qui fait dans la mise à disposition des ressources humaines, a, au cours d’un point de presse animé, mardi dernier, sollicité l’intervention des autorités de la Transition face au chômage de ses employés, consécutif au non respect de la convention par le Groupe Sinopec.
EIM reproche à Sinopec le décalage entre la grille salariale contenue dans l’accord conclu et les rémunérations perçues.
La sollicitation des nouvelles autorités du pays par la société EIM Gabon, relève non seulement de la mise au chômage des nombreux employés et responsables de familles, mais également parceque le Groupe Sinopec qui s’obstinerait à ne pas respecter ses engagements s’apprête à quitter le pays.
De même, cette sollicitation est motivée par de nombreuses rencontres initiées par EIM Gabon mais infructueuses.
L’avocat de EIM Gabon, Maître Ruffin Nkoulou-Ondo, a, dans son intervention, indiqué qu’il s’agit d’un principe connu en droit de travail selon lequel « à travail égal, salaire égal », en son article 13 de la loi numéro 20/2007 du 15 janvier 2008.
Ce texte, a-t-il poursuivi, dispose clairement que : « le salaire de base du travailleur sous contrat de mission est au moins égal à celui prévu pour sa catégorie dans la grille salariale interne de l’entreprise utilisatrice ».
Il a également dit que l’article 14 de la même loi ajoute que: « Outre le salaire de base à l’article 13 précité, le travailleur sous contrat de mission bénéficie de primes et indemnités attachées au poste de travail occupé au sein de l’entreprise ».
L’orateur a également rappelé que la Convention d’entreprise de la société Addax Petroleum appartenant au Groupe Sinopec reprend elle-même ce principe d’égalité de traitement en son article 10.5 qui dispose que: À condition égales de travail, de qualification professionnelle et de rendement, le salaire de base est égal pour tous les travailleurs quels que soient leur origine, leur sexe, leur âge et leur nationalité ».
Victimes des inégalités du Groupe Sinopec, les employés de la société EIM étaient rentrés en grève.
Selon Maitre Ruffin Nkoulou-Ondo, le Groupe Sinopec saisi par sa contractante avait dès le départ ouvert des discussions. Des discussions qu’elle a unilatéralement décidé de ne plus recevoir dans ses locaux la société EIM pour débattre de ce sujet. Mieux, depuis le 9 octobre 2022 dernier, le Groupe Sinopec n’a plus jamais adressé de demande de mobilisation du personnel à la société EIM et ce malgré la sommation interpellative du 02 mars 2023 qui lui a été adressée.
La réaction du Groupe Sinopec est vivement attendue.
SN/FSS
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