Oyem, 03 septembre 2023, AGP – Près d’une semaine, après le renversement du Régime en place par les forces de défense et de sécurité gabonaises (FDS), réunis au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), les populations d’Oyem acclament l’acte posé par l’armée gabonaise. Les oyemois soutiennent unanimement ce coup d’état qu’ils ont qualifié de «Libération du Gabon»
C’est par une marche de soutien au CTRI, la semaine écoulée, que les populations ont manifesté leur approbation : celle de donner quitus à l’armée de gérer le pays, durant cette phase de transition.
‘’Je suis motivée dorénavant, car je sais que mon traitement salarial va s’améliorer et mes conditions de travail aussi. Je suis très contente de ce que les militaires ont fait, notre pays est libéré enfin’’, nous a confié une jeune gabonaise, exerçant dans une administration.
Même son de cloche chez Marie N, commerçante, qui a dit ceci : ‘’Je suis tellement contente. Etant une jeune femme et mère de trois enfants, j’aimerais bien recevoir, avec beaucoup de mes sœurs, une aide de l’Etat pour agrandir nos commerces. De plus j’aimerais que l’Etat octroi une aide à chaque rentrée scolaire pour nos enfants‘’.
Si dans l’ensemble l’heure est à l’euphorie, quelques voix discordantes s’élèvent, néanmoins, pour s’interroger sur la durée de la transition et sur le sort qui sera réservé au présumé véritable vainqueur, de l’élection présidentielle du 26 août dernier qui serait, selon certaines personnes, Albert Ondo Ossa.
‘’Nous avons la conviction que c’est le candidat de la plateforme alternance 2032 qui a remporter l’élection présidentielle du 26 août, quel est le sort qui lui sera réservé et pourquoi les militaires n’ont-ils pas tout simplement exiger un nouveau décompte des suffrages? ’’ S’irrite Alain Obame, militant de l’Union nationale (UN, opposition).
Comme lui, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les motivations réelles du CTRI, bien qu’approuvant les premières mesures adoptées par cette commission. Parmi lesquelles, l’arrestation de bon nombre de personnes qui détournaient les deniers publics au niveau de la présidence de la République et dans d’autres institutions.
Qu’à cela ne tienne, Oyem a retrouvé son train-train quotidien et tous les services administratifs provinciaux fonctionnent à nouveau, comme le souligne le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jules Djeki : ‘’Tel que vous le savez, l’une des premières décisions prises par CTRI a été d’ordonner la reprise de l’action administrative sur l’étendue du territoire nationale, nous nous y sommes plié et comme vous le constaté, tous les services administratifs sont à nouveau fonctionnels. Il est de même de l’activité économique, sur l’ensemble de la province’’.
EMM/ANM/FSS
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