KOULAMOUTOU, 25 juillet (AGP)-Suite à la suspension des trains voyageurs, les populations de l’Ogooué-Lolo et de plusieurs autres localités impactées peinent à rallier la capitale Libreville, et vice-versa. Les quelques opérateurs routiers privés qui essaient de soulager les usagers, n’hésitent pas à hausser les prix des transports.
« Il faut désormais deux jours, sinon plus, pour rallier Libreville par voie routière« , a confié un passager. C’est dire si depuis la suspension des trains voyageurs, les populations de l’Ogooué-Lolo vivent un véritable calvaire pour se déplacer.
« Le prix du transport, par la route, est passé du double au triple. Car un voyageur peut dépenser en moyenne 75 000 Fcfa, sans bagages, sachant que ce sont des particuliers qui assurent le transport Koula-Moutou-Libreville. Il est clair que ces derniers fixent les prix selon leur bon vouloir. Mais nous n’avons pas d’autre choix que de faire avec », s’est désolé un autre voyageur.
À ces difficultés s’ajoutent les nouvelles dispositions du ministère des Transports relatives à la circulation inter urbaines. Celles-ci interdisent les voyages de nuit. Ce qui rend davantage pénible la mobilité des usagers, contraints de dormir dans des villes de passage, une fois cette heure arrivée.
« Non seulement les heures de départ prévues à 6h ne sont souvent pas respectées, mais l’on doit faire face aux mesures relatives à la circulation routière. Et les agences ou les particuliers qui assurent le transport des populations ne prennent pas en charge leurs clients dès que ces heures d’arrêt imposées par les autorités arrivent. Du coup, les passagers se retrouvent livrés à eux-mêmes, à errer parfois dans des villages ou des localités inconnues« , a déploré François M.
Selon le 2ème maire adjoint du deuxième arrondissement de la commune de Koula-Moutou, Félicien Moukakou, sa ville est l’une des plus enclavées du pays actuellement, du fait de cette suspension des train voyageurs. D’autant que l’accès par la localité de Mimongo, dans la province de Ngounié, est inaccessible.
Face à cette situation, les populations interpellent les pouvoir les publics sur l’urgence de reprendre le trafic ferroviaire, ou de mettre un service de transport public adapté aux réalités économiques des passagers.
DM/ANM/FE
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