Libreville, 03 juin 2023 (AGP) – Suite à la situation qui prévaut actuellement au Sénégal, après la condamnation à 2 ans de prison ferme, jeudi dernier, de l’opposant Ousmane Sonko, l’Union Africaine vient de condamner les violences et appelle à leur cessation immédiate.
A la suite des émeutes à l’origine de la mort de plusieurs personnes au Sénégal, l’Union Africaine n’a pas manqué de réagir en condamnant de tels actes. Elle appelle également à leur cessation immédiate.
‘’Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, suivant de très près les événements au Sénégal, les violences ayant provoqué des morts d’hommes en particulier, les condamne fermement et appelle à leur cessation immédiate’’, lit-on dans un communiqué de l’organisation continentale.
L’Union africaine ‘’appelle tous les acteurs politiques à observer la plus grande retenue et à éviter de tels actes, qui ternissent le visage de la démocratie sénégalaise, dont l’Afrique a toujours été fière’’, ajoute le communiqué.
Moussa Faki Mahamat appelle également les Sénégalais ‘’au respect du droit des citoyens à exercer leurs droits de liberté d’expression et de manifestation’’.
M. Mahamat invite également ‘’les citoyens à respecter l’ordre et la force de la loi’’, en même temps qu’il exhorte tous ‘’les acteurs à privilégier les voies du dialogue pour surmonter toutes leurs divergences, quelles qu’elles soient’’.
De violentes manifestations ont éclaté au Sénégal après que l’opposant politique Ousmane Sonko a été condamné, jeudi matin, à une peine de deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
Neuf personnes ont trouvé la mort dans ces manifestations, selon le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.
Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud) et candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, était jugé pour viol et menaces de mort sur la personne d’Adji Sarr, une ex-masseuse, employée d’un salon de beauté à Dakar.
Il ne s’est pas présenté devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar, qui jugeait cette affaire tenant en haleine le Sénégal depuis février 2021.
La décision judiciaire est susceptible de l’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral du pays.
CEM/ (source APS)
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