LIBREVILLE, 23 mai (AGP)- Après un renvoi la semaine dernière, c’est ce mardi que doit s’ouvrir le procès d’Ousmane Sonko pour des accusations de viols sur Adji Sarr, ancienne employée d’un salon de massage. L’opposant et leader du parti Pastef dénonce un «complot» pour l’écarter de la présidentielle prévue en février 2024.
Cette affaire est source de tensions dans le pays depuis plus de deux ans. S’il ne se présente pas, quelles pourraient être les conséquences ?
D’après des responsables du Pastef, cette question a fait débat ces derniers jours, et a fait l’objet de médiations. Ousmane Sonko ne s’était pas présenté au tribunal mardi dernier. L’opposant se trouvait toujours lundi en fin de journée à Ziguinchor dans le sud du pays, ville dont il est maire, à environ 450 kilomètres de la capitale.
Ses avocats ont pourtant affirmé avoir «conseillé» à Ousmane Sonko de « venir répondre » dans ce dossier « vide, voire squelettique » selon Maître Bamba Cissé, «si les conditions de sécurité sont réunies».
En cas de procès par contumace, la défense de l’opposant ne pourrait plaider. En cas d’éventuelle condamnation, il ne pourrait pas faire appel, et d’après le code électoral, « les individus en état de contumace ne peuvent être inscrits sur les listes électorales ». L’enjeu est donc une nouvelle fois l’inéligibilité pour la présidentielle de l’an prochain.
«Ousmane Sonko n’ose pas être confronté à Adji Sarr, il préfère se cacher», affirmait Me El Hadj Diouf avocat de la plaignante la semaine dernière. «Pour des raisons de sécurité», le gouverneur de la région de Dakar a une nouvelle fois interdit la circulation des motos pour cette journée de mardi.
LNL (source RFI)
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