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Libreville, 16 mai 2023 (AGP) – Au terme de deux jours de sensibilisation et de formation, le Centre d’accueil Gabon-Egalité (Cage), de Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville, a clôturé, ce mardi, son atelier sur les violences basées sur le genre.
Formés sur les fondamentaux des droits de l’Homme et du genre, concepts de violences basées sur le genre, typologies, l’impact de ces violences dans la vie d’une femme, les reformes du code civil, pénal et du travail, les mécanismes de prise en charge et le comportement à adopter lorsqu’on fait face à ce problème, les participants sortent de là outillés et des relais auprès des populations.
«La prise en charge des victimes s’effectue sous plusieurs formes. Elle comprend la participation de plusieurs professionnels de santé notamment les affaires sociales, psychologues, etc. Nous procédons à la sensibilisation et à leur accompagnement. Mais pour que ça soit possible, il faudrait que nous soyons alerté, contacter via notre numéro vert 1404. Ce numéro joue un rôle important dans la vie des victimes depuis sa mise en place en 2021. À ce jour, plus de 2700 personnes ont appelé ce numéro pour signaler les violences», a indiqué Ova Nguema, coordinatrice technique Gabon-Egalité.
Les personnes victimes de violences dans le pays sont légion. Malheureusement, ce pays ne dispose, pour l’instant, que d’un seul centre d’accueil.
«Pour les provinces, nous sommes dans le projet d’élargissement, car cette maison est un centre pilote. Même étant en province, vous pouvez appeler 1404 et nous contacterons par la suite les officiers de police judiciaire qui viendront vers vous dans les brefs délais. Il faut que les victimes, à défaut de nous contacter, se retournent vers les autorités de leur localité pour une prise en charge. Ils peuvent se rendent vers les commissariats, les chefs de quartiers, et même les associations, car ils sont nos relais», a-t-elle fait savoir.
La tribune d’échanges a donné lieu, lors de la cérémonie de clôture, à une remise des attestions à l’ensemble des participants. Elle a été également l’occasion pour la directrice générale du Centre d’accueil Gabon-Egalité, Betty Orlane Abaghe Messie, de remercier l’assistance sans omettre de réitérer l’objectif de l’atelier.
«En choisissant de réunir les députés, sénateurs, chefs de quartiers, responsables d’association et les responsables des confessions religieuses, nous avons opté pour une approche de complémentarité et de synergie entre toutes les parties prenantes dans la prise en charge des violences basées sur le genre. Nous comptons sur vous pour être les ambassadeurs du programme Gabon-Egalité, nous comptons sur vous pour diffuser l’information, la bonne information», a-t-elle précisé.
Le Programme «Égalité des Chances», mis en place en 2016 par le chef de l’État gabonais, offre aux femmes en particulier, des politiques spécifiques d’appui dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation professionnelle ou encore des micro-crédits. Le 5 juillet 2019, le décret a renforcé la pénalisation de la violence contre les femmes, y compris la violence sexuelle. Et aujourd’hui, plusieurs autres actions soutiennent ce programme.
TYM/CBO/FSS
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