Libreville, 15 mai 2023 (AGP) – Le Centre d’accueil »Gabon-Egalité » de Nzeng-Ayong et le ministère de la Santé organisent depuis ce lundi matin, et ce, jusqu’au mardi 16 mai 2023, un atelier éducatif autour de la thématique des violences basées sur le genre. Objectifs : sensibiliser les femmes et hommes, assurer la vulgarisation de l’existence du centre d’accueil, appropriation des lois adoptées en faveur des femmes, révision et actualisation de la prise en charge holistique des victimes.
Ils étaient nombreux ce lundi 15 mai, au site de Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville, à prendre part à la première journée de sensibilisation, formation et renforcement des capacités sur la thématique des violences basées sur le genre. Les organisateurs, notamment le ministère de la Santé et le CAGE, suivi des magistrats, associations, médecins, chefs de quartiers et des officiers de police judiciaire (OPJ), ont tous répondu à cet appel d’informations.
En effet, les femmes bien plus nombreuses que les hommes, sont victimes de violences dans le pays. Un problème qui préoccupe plus d’un y compris les autorités du pays qui mènent des actions pour endiguer le phénomène.
«Les femmes victimes de violences sont légion dans notre pays, c’est un problème mondial et préoccupant du point de vue de son ampleur, mais aussi des conséquences qu’elle laisse aux principales victimes et aux enfants. Il faudrait que tout le monde s’approprie cette problématique pour lutter contre ce phénomène. Il en va de la cohésion de notre société, il en va du bien-être de nos populations», a indiqué Messie Betty Orlane Abaghe, directeur du Centre d’accueil Gabon-Egalité (CAGE).
Les violences décriées ne sont pas sans conséquences pour les victimes. «Les victimes sont confrontées à l’isolement, l’insécurité permanente. La dévalorisation, la culpabilité, la terreur et la peur. Sur le plan familial, l’impact sur la vie de famille est important. Les résultats scolaires et le comportement sont autant de signes à prendre en compte. Il y a également les troubles des comportements alimentaires, trouble du sommeil, dépression, et bien d’autres», relève Dr Reine Dope, du Centre national de santé mentale de Libreville.
La tribune d’échanges a été l’occasion pour les participants, après la séance d’exposés, d’interroger les panélistes sur les questions qui les préoccupent. Des moments enrichissants pour l’ensemble qui ont également pris connaissance de l’arsenal juridique sur la thématique.
Les textes de lois existent. Il s’agit par exemple de la loi 006/2021 du 06 septembre portant élimination des violences faites aux femmes. Un numéro vert et une maison d’accueil ont été mis à la disposition des victimes. Pour ces efforts, le Gabon est un modèle dans la protection des droits des femmes et des enfants.
TYM/CBO/FSS
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