MOUILA (sud), 12 mai 2023 (AGP) – En début de semaine, la découverte macabre du corps sans vie d’un nouveau-né au débarcadère du Lac Bleu, et d’un fœtus emballé dans un sachet, a fait jaser les populations molviloises, face à une telle cruauté.
C’est dans la journée du lundi 08 mai, dans l’après-midi, que le corps sans vie d’un nouveau-né, baignant dans l’eau, au débarcadère du Lac Bleu, va attirer l’attention de quelques riverains. Non loin de là, au niveau du pont de la Ngounié, un sachet dans lequel était emballé un fœtus va aussi être découvert.
Aussitôt informé, le parquet de la République a effectué le déplacement. Quelques temps après, le corps sans vie du nouveau-né et le fœtus vont être retirés des lieux par les services compétents. Ces derniers ont tout de suite ouverts des enquêtes, pour retrouver les auteurs de ces actes odieux.
Récemment, c’était à la décharge d’ordures de la ville de Mouila, enveloppé dans du sachet plastique qu’un nouveau-né avait été découvert. Et quelques temps auparavant, un cas presque similaire avait été déclaré, dans un des quartiers de la commune. Bien sûr, Mouila n’est pas un cas isolé.
Face à ces actes déplorables, la mère, a-t-on coutume de dire, est celle qui donne la vie. Mais, de nos jours, force est de constater que le refus de prendre en charge sa grossesse, pousse certaines jeunes filles ou femmes à commettre l’irréparable. En effet, l’on constate, pour le déplorer, que celles-ci n’hésitent plus à se débarrasser de leur fœtus ou nourrisson, de la manière la plus accablante possible.
Les raisons les plus courantes, données pour justifier leurs actes ignobles, sont souvent qu’elles n’ont pas de moyens financiers, ou que le présumé géniteur de la grossesse ne reconnait pas celle-ci.
Si hier, certaines mères choisissaient les devantures de porte, pour solliciter la prise en charge de leurs petits, d’autres, par contre, préfèrent carrément leur ôter la vie, ne laissant aucune chance de réussite ou d’épanouissement à leur progéniture, tels des mercenaires, alors qu’il existe des personnes de bonne foi.
En effet, cette situation de mère infanticide inquiète, de plus en plus, quand on sait que la femme est censée être l’âme sensible, chargée de compassion notamment pour ses enfants. ‘’Même si une mère oubliait son enfant, moi l’Eternel je ne t’oublierai jamais’’, pour prendre appui sur ces paroles bibliques du livre des Psaumes au chapitre 27 :10, la femme est la protectrice.
Devant de tels agissements, devenus courants dans la société, il faudrait attaquer le problème, de façon à réellement décourager celles qui voudraient perpétrer ces actes criminels. De l’autre côté, la sensibilisation des jeunes filles, sur la question, par les associations et même les communautés religieuses pourraient, un tant soit peu, juguler le phénomène.
En outre, il faudrait peut-être qu’une brèche soit ouverte pour les jeunes filles ou femmes en difficultés en période de grossesse, par les services compétents, en vue de freiner ces crimes odieux dans la société gabonaise.
NTI/ANM/FSS
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