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France/Réforme des retraites : la mobilisation ne faiblit pas

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Libreville, le 31 mars 2023 (AGP)- En attente de la décision que rendra le Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, les partis de gauche maintiennent le dossier au premier rang de l’actualité.

« Nous allons tous mettre nos écharpes tricolores, ce sera un beau cortège républicain qui ira toquer chez Emmanuel Macron »,  sourit André Chassaigne.

Esquivant l’invitation de la Première ministre Élisabeth Borne de venir dialoguer à Matignon, les partis de gauche aménageront le mardi 4 avril une marche symbolique vers le palais de l’Élysée. « Il y a eu trop de mépris du Parlement depuis janvier, si la porte reste close, l’image sera désastreuse pour le président »,  poursuit le patron des députés communistes. « Il faut que Macron arrête de se cacher », déclare un cadre écologiste.

Mais l’intention est surtout d’occuper le terrain, dans l’attente de l’arbitrage du Conseil constitutionnel, explique Aurélien Devernoix, du service politique de RFI.

Les Sages de la rue Montpensier doivent rendre le 14 avril leur décision sur la conformité de la réforme des retraites avec la Constitution, pour le conseiller écologiste, « Pour l’instant, les syndicats sont seuls en première ligne et si la mobilisation s’essouffle, on aura du mal à relancer », raconte-t-il.

Les partis de la Nupes souhaitent donc se faire entendre et contrer la communication de l’exécutif. «Ils essaient de nous attirer sur d’autres sujets», avertit André Chassaigne, «il faut éviter le piège».

D’où l’idée de décliner l’invitation d’Élisabeth Borne qui lance une série de consultations à partir du lundi 3 avril. « On a deux semaines à tenir » souffle-t-on dans les rangs de la Nupes. «Si le Conseil constitutionnel valide notre proposition de référendum d’initiative populaire sur la réforme, on sera parti pour neuf mois de campagne et c’est nous qui aurons la main. »

De son côté, l’intersyndicale a accepté l’invitation à Matignon, mercredi 5 avril pour garder la cohésion du groupe intersyndical. « Ça peut durer cinq minutes », si l’exécutif refuse de revenir sur la réforme et sa mesure-phare, le report de l’âge légal à 64 ans, a prévenu la nouvelle leader de la CGT, Sophie Binet.

Si elle est contente que l’intersyndicale accepte de la rencontrer, Elisabeth Borne a prévenu ce vendredi : la réforme des retraites sera « évidemment » abordée, mais pas question de la mettre « en pause ».

Cette causerie sur l’unité syndicale préservée face à la réforme qui tient depuis bientôt trois mois réconforte en tout cas les autres syndicats. « Un très bon signal » salué par la numéro 2 de la CFDT, Marylise Léon.

De son côté, le président de la Confédération Française de l’Encadrement CGC (CFE-CGC), François Hommeril, affirme n’avoir « aucun doute que la dynamique va continuer ».

Tout comme les partis de gauche, les syndicats comptent sur la demande de référendum d’initiative partagée. Une ultime « porte de sortie par le haut » qui permettrait de prolonger le mouvement social, estime Laurent Escure, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa).

LNL/HUN/FE (source RFI)

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