Libreville, le 27 mars 2023 (AGP)-Reproché d’avoir reçu de l’argent de l’étranger, il est détenu depuis décembre dernier. Le parquet algérien a requis au journaliste proche de l’opposition 5 ans de prison ferme. La sentence est prévue pour le dimanche 2 Avril.
Lors du procès qui a eu lieu dimanche 26 mars dernier, le procureur de la République réclame cinq ans de prison ferme. Ce, avec la confiscation des biens et fonds du patron de l’agence Interface Média, qui édite Radio M, une radio sur le web, et Maghreb Emergent, un site d’information économique.
En détention provisoire depuis fin décembre 2022, El Kadi Ihsane est interpelé, entre autres, pour « collecte de fonds sans autorisation » et « réception de fonds depuis l’étranger pour commettre des actes contre la sécurité de l’Etat », d’après le correspondant de RFI.
Faisant profil bas pendant le procès, le journaliste et ses avocats ont sauvegardé le silence pour protester contre « les violations juridiques » qui ont souillé l’affaire. En débutant, par l’arrestation d’El Kadi Ihsane, son maintien en détention provisoire et la mise sous scellés du siège d’Interface Médias à Alger. Pour la défense, les clauses d’un procès correct ne sont pas jointes.
Mais pour les autorités algériennes, El Kadi Ihsane agissait d’une manière illégale et recevait de l’argent de l’étranger pour faire « de la propagande politique. », ont-t-ils déclaré. Il est très connu pour ses positions critiques à l’égard du pouvoir. Une pétition lancée par l’ONG Reporters sans frontières pour demander la libération d’El Kadi Ihsane a recueilli plus de 10 000 signatures.
LNL/CEM-AGP (source RFI)
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