Libreville, le 22 mars 2023 (AGP)- Après l’annulation de l’attribution de gestion du Port de Lomé au Togo entre 2009 et 2011, par la cour d’appel de Paris, l’homme d’affaire Vincent Bolloré a été mis en examen cette fois, pour corruption d’agent public étranger.
La défense de Vincent Bolloré a saisi la cour d’appel, hier mardi 21 mars, en vue de demander l’annulation non seulement de l’enquête judiciaire, mais aussi de sa mise en examen, pour jouer sur la présomption d’innocence du milliardaire français. Lequel était foulée aux pieds parce qu’il avait plaidé coupable dans la procédure.
Bien qu’en février 2021, Vincent Bolloré avait accepté publiquement les faits reprochés et payé une amende de 375 000 euros, soit 245 902 491,11 Francs CFA. Ce, pour miser sur la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), négociée avec le parquet. Une démarche sans fruit, car la juge en charge du dossier avait refusé d’homologuer ce « plaider-coupable », estimant « nécessaire » la tenue d’un procès.
Pour l’avocat, cette décision reste une « victoire », puisque « la mise en examen est confirmée et donc que Vincent Bolloré va comparaître devant un tribunal indépendant et impartial pour corruption ».
En rappel, les juges d’instruction, saisis depuis 2013, soupçonnent particulièrement le groupe Bolloré et ses « plus hautes autorités » d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG pour décrocher frauduleusement la gestion du port de Lomé au bénéfice d’une autre de ses filiales.
AGM/LNL/CEM-AGP (Source : RFI)
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