Libreville, mercredi 22 mars 2023 (AGP)- Ce 22 mars, près de 46 ans après, les Nations Unies ouvrent une conférence spéciale sur l’eau à New York en raison du changement climatique et de la pollution qui s’implantent presque dans tous les pays du monde. Une situation que l’ONU qualifie de crise de ‘’l’eau douce’’.
Selon les Nations Unies, 2,3 milliards d’habitants des pays sont en condition de stress hydrique. A côté de cela, il faut compter 2 milliards qui n’ont véritablement pas accès à une eau potable. Une disparité qui pourrait être la cause des tensions régionales et planétaires, si les chefs d’Etat, les chefs d’entreprise et ONG ne s’y prennent pas tôt. Pour la correspondance de RFI à New York « Il est clair que les pays ne parviendront pas à valider l’agenda 2030, qui devait garantir l’accès à tous, à une alimentation en eau et aux services d’assainissement » a-t-elle indiqué.
A cet effet, plus de 6 500 participants prennent part pour plus de 500 événements, ce mercredi 22 et jeudi 23 mars à New York.
Des serments concrets sont attendus. Car même si aucun accord politique général n’est envisageable, l’ONU profitera de l’occasion pour exhorter les Etats à se décider durant ces deux jours sur plusieurs fronts. A savoir, l’assainissement, la résilience aux inondations et aux sécheresses, le développement durable. Et aussi, à promouvoir des budgets de recherche à propos de l’eau.
Très connues en Afrique, ces tensions, les africains le vivent au quotidien depuis des décennies. Mais elles vont s’augmenter en raison du réchauffement de la planète, prévient Jean Lapègue, un correspondant de RFI à New-York, représentant d’une coalition d’ONG françaises. « Il y a déjà des tensions inhérentes à la gestion, par exemple, transfrontalière de l’eau de fleuve, je pense au Nil. Et ces tensions vont s’exacerber dans un monde où, la ressource en eau va être plus chère, va être moins abondante. », a-t-il noté.
Avec de plus d’aridités ou plus d’inondations, la transmutation climatique va aussi accroitre les enjeux sanitaires autour de l’accès à l’eau potable. Avec, en première ligne, les enfants. Pour ce dernier « Aujourd’hui par exemple, un enfant de moins de 5 ans, a 20 fois plus de risques de décéder d’une diarrhée liée à un problème d’eau potable que d’un bombardement. Les maladies hydriques représentent le premier facteur de mortalité des enfants de moins de 5 ans ».
Cette conférence des Nations Unies vise à améliorer la gouvernance mondiale de l’eau pour préparer l’avenir.
LNL/CEM-AGP (Source RFI)
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