Libreville, 21 mars 2023 (AGP)-Les populations du district de Bolossoville (Haut-Ntem) ne cachent plus leur colère à l’encontre des responsables de l’entreprise agro-industrielle Olam, en raison des promesses non tenues, notamment au profit des élèves du Collège d’enseignement secondaire (CES) de cette localité.
Le 29 septembre dernier, lors de sa rentrée politique dans le district, le ministre Francis Nkéa avait annoncé que dans le cadre de la Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), Olam avait décidé d’équiper le Collège de Bolossoville d’un groupe électrogène et d’une fontaine d’eau.
Mieux, dans la foulée de ces annonces, le ministre Nkea, accompagné du directeur commercial d’Olam, Saurav Singh, et de la responsable des affaires sociales, Mme Fatoumata, avait procédé à la mise en service de ladite fontaine hydraulique, mais où le précieux liquide avait coulé juste le temps de l’inauguration.
« Nous avons l’impression qu’Olam est venu se moquer de nos enfants. Car, non seulement la pompe hydraulique n’a jamais fonctionné, hormis le jour de son inauguration, mais en plus, Olam n’a jamais envoyé des techniciens sur place voir ce qu’il en est. À chaque fois, ils promettent de le faire. Même le nouveau sous-préfet est dépassé par la situation », s’est indignée une habitante de Bolossoville qui requiert l’anonymat.
Contacté par le bureau local de l’AGP, le directeur commercial s’est refusé à tout commentaire, se bornant à dire que l’entreprise est en contact avec le sous-préfet, Guy-José Beyine. Ce dernier, pour sa part, dit avoir informé l’entreprise Olam à plusieurs reprises des récriminations de ses administrés. Notamment au sujet de la fontaine d’eau.
« Ecoutez, c’est pour moi une situation gênante, car il s’agit d’un établissement scolaire. J’ai bien évidemment saisi Olam. J’attends. » nous a-t-il confié sur un ton de réserve.
En réalité, ce n’est pas la seule promesse non tenue d’Olam. À ce jour, même le groupe électrogène promis n’est visible nulle part. Le collège est plongé dans l’obscurité, de nuit comme de jour. Et le corps enseignant reste privé des commodités de la vie moderne, entre autres.
En définitive, plus de six mois après, les promesses d’Olam demeurent au stade d’effet d’annonce. Il importe de noter que tout cela n’est pas de nature à ramener la sérénité dans les relations entre Olam et les populations du district de Bolossoville.
EMM/ANM/FE/AGP
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