Libreville, le 17 février 2023 (AGP)-Le ministère de la Justice, par l’autruchement de la direction des Affaires sociales, a organisé ce vendredi 17 février 2023, une journée récréative dédiée aux mineurs en conflit avec la loi, à la Prison centrale de Libreville. Plus de 100 kits des produits d’hygiène et d’alimentation ont été distribués au profit de ces détenus mineurs, une action qui cadre avec la politique d’humanisation des centres de détention prônée par les plus hautes autorités.
Pour le bien-être social et la réinsertion dans la société, des détenus mineurs ont eu droit à une journée récréative ce jour, grâce à la direction des Affaires sociales, de la Protection de l’enfance et de l’assistance judiciaire, en collaboration avec les autorités de la maison carcérale de Libreville, avec l’appui des partenaires et sponsors. La cérémonie a eu lieu en présence du secrétaire générale du ministère de la Justice, François Mangari, représentant le ministre empêchée, du Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, le Général de division, Jean Germain Effayong-Onong et ses collaborateurs.
Plus d’une centaine de mineurs avaient le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de bonheur, réunis pour profiter de cette journée d’activités avec des animations, des prestations de danses, des témoignages des enfants accompagnés des décibels à leur goût car privés de liberté. Ils ont aussi reçu des autorités des kits d’alimentation et des produits d’hygiène.
Le message transmis par les officiels et les artistes invités à cet événement, a contribué à redonner une confiance en soi aux jeunes en détention afin de faciliter leur réintégration dans leur famille et leur société lorsqu’ils seront libérés.
» Bien que les enfants incarcérés soient privés de liberté, ils ont tout de même le droit aux loisirs et à l’épanouissement, à l’instar d’autres enfants, comme le rappelle l’article 47 du Code de l’enfant. Car, c’est en leur rappelant qu’ils sont des enfants, que l’Etat gabonais et les organismes internationaux sont à leur côté que ces enfants pourront croire aux lendemains meilleurs « , a déclaré la directrice des Affaires sociales, de la Protection de l’enfance et de l’assistance judiciaire, Linda Bongo Ondimba.
Par ailleurs, elle a fait la présentation du Service de l’action éducative en milieu ouvert (SAEMO), qui est le service référent dans la chaîne judiciaire de protection des droits de l’enfant en conflit ou en contact avec la loi pour une meilleure prise en charge. » Car, il intervient lors des auditions des enfants dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie en application de l’article 126 du Code de l’enfant. Aussi, il assiste l’enfant à l’instruction au tribunal conformément aux articles 152 et 173 de la même loi. Ensuite, il accompagne l’enfant pendant la période carcérale en application des article 181, 190 et 192 dudit Code « , a-t-elle indiqué.
Précisant qu’après la sortie de prison de l’enfant, » le SAEMO procède à son insertion ou réinsertion sociale conformément à l’article 249. Enfin, le suivi du SAEMO continue même au sein des familles conformément à l’article 250 du code précité. »
Prenant part à cette cérémonie de remise des dons aux pensionnaires, Océanne Victoria Andeme Obiang, jeune blogueuse âgée de 12 ans, n’a pas manqué d’exprimer son sentiment en ces lieux : » Ça m’a attristé de voir tous ces jeunes de ma génération en détention ici. J’espère que lorsqu’ils sortiront, ils seront un exemple pour leurs frères et sœurs, pour leurs familles et leurs prochains. Je prie qu’ils recouvrent rapidement leur liberté sans plus jamais y revenir. »
CBO/VEM-AGP
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