Libreville, le 13 février 2023 (AGP)-Ce jour, a eu lieu, à Libreville, un atelier de restitution des résultats de la campagne nationale de distribution de médicaments contre les vers intestinaux et la bilharziose, menée sur le terrain, organisée par le ministère de la Santé. Les travaux prendront fin demain le 14 février 2023.
Le directeur général de la Santé, Dr Olivia Biba Nzengue, représentant le ministre Dr Guy Patrick Obiang Ndong empêché, a présidé ce lundi 13 février 2023, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de restitution des résultats de la campagne de l’administration de deux molécules (Albendazole et Praziquantel), de sensibilisation, de communication, ainsi que de formation des acteurs, déroulée du 7 au 10 décembre 2022, dans les 52 départements du pays.
Pour cette première journée, les équipes des régions sanitaires du programme de lutte contre les maladies parasitaires, ont présenté des données du traitement de masse des maladies tropicales négligées à chimio prophylaxie préventive dans chaque région. Cet exercice a permis de faire un bilan en présentant les résultats de la campagne menée sur l’ensemble du territoire national, de partager les leçons apprises et d’établir des recommandations, des propositions, de grandes orientations, des perspectives pour le futur.
« Les résultats analysés vont mettre l’accent sur les difficultés rencontrées et les faiblesses constatées. Nos campagnes de distribution de masse ont eu des résultats variables qui vont de l’ordre de 13 à 63%, et ces résultats sont en dessous de ceux fixés par l’OMS (75 à 100%). Nous devons pouvoir relever qu’est-ce qui fait que nos résultats n’ont pas pu atteindre les performances que nous avons souhaité pour que ces résultats nous permettent, dans l’avenir, d’améliorer la performance de tous les acteurs « , a déclaré le directeur général de la Santé, rappelant l’importance de cet atelier.
Elle a poursuivi : » Il faut dire que dans le cadre de la lutte contre les maladies parasitaires, l’OMS s’est fixé comme objectif l’élimination des Géohelminthiases et des Schistosomiases comme problèmes de santé publique d’ici 2030. Afin de se conformer à cet objectif, notre pays a organisé des campagnes de traitement de masse chez les enfants d’âge scolaire de 5 à 14 ans et des communautés en 2018, 2020, 2021 et 2022, avec la collaboration des ministères de l’Education nationale, de l’Intérieur, de la Société nationale de la Croix rouge gabonaise et de nombreuses ONGS, sans oublier notre partenaire l’OMS. «
Le Dr Dieudonné Nkoghe, superviseur national du programme, est revenu sur les deux affections qui sont endémiques au Gabon et qui posent d’énormes problèmes au sein des populations, touchant essentiellement les enfants. » La transmission se fait de personne à personne, à travers les mains qui ne sont pas lavées. Donc, pour pouvoir réduire l’incidence de cette maladie au sein de la Nation, le ministère a pensé organiser ces campagnes de distribution de masse qui sont organisées dans d’autres pays aussi, dans le but, en un seul coup, de réduire la transmission de ces maladies que sont les vers intestinaux et les Bilharzioses. Il y a environ une dizaine de vers intestinaux dont les ascaris et j’en passe, il y a plusieurs types de Bilharzioses, notamment urinaire et intestinale, qui bien qu’étant pas mortelles, crèvent le pronostic de vie des populations et réduisent donc l’espérance de vie. D’ailleurs, elles peuvent être responsables, dans certains cas, chez les enfants, d’occlusion intestinale lorsque les vers sont vraiment en masse « , a expliqué Dieudonné Nkoghe.
L’événement a réuni les superviseurs centraux, le personnel du Programme de lutte contre les maladies parasitaires (PLMP), les superviseurs régionaux de Libreville-Owendo, le représentant du ministère de l’Education nationale, les directeurs régionaux de la santé, le représentant du Maire de Libreville, les partenaires (OMS, OCEAC, SNCRG) et les représentants des ONGS.
CBO/CEM-AGP
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