Akanda, le 09 Février 2023 (AGP) – Les habitants des quartiers ‘’Angondjé village’’ et ‘’Cap caravane’’, dans la commune d’Akanda, province de l’Estuaire (Nord de Libreville), sont privés d’eau potable depuis pratiquement un an, un calvaire qui ne s’explique pas, selon eux. D’autant plus que dans d’autres quartiers, les travaux d’adduction d’eau sont tout de même effectués. Et la desserte en eau se fait par alternance dans l’ensemble de la zone, rapporte ce jeudi à Libreville, un journaliste de l’AGP.
Situés à quelques encablures du château d’eau d’Angondjé dans la commune d’Akanda, province de l’Estuaire, les quartiers ‘’Angondjé village ‘’et ‘’Cap caravane’’ sont privés de cette denrée vitale pour l’Homme. Il en est de même, des pompes publiques qui sont défectueuses depuis plusieurs années déjà. Une situation qui contraint les habitants de ces quartiers à se ruer vers les puits d’eau, voire les rivières pour les travaux ménagers. Ces eaux qui malheureusement servent, au pire des cas, à cuisiner.
D’autres parmi eux, font recours à l’eau minérale achetée dans des magasins, pour les mêmes besoins.
«Nous vivons un véritable calvaire ici à Angondjé village. Sans eau, depuis le mois de mars 2022. Ce qui nous amène, pour le regretter, à creuser des puits derrière nos maisons et/ou à se ruer vers les rivières pour les autres besoins. Les plus nantis, achètent des fûts et sont ravitaillés par les camions citernes moyennant de l’argent. D’autres par contre, utilisent de l’eau Andza pour la cuisson des aliments et la consommation», a souligné Mlle Prisca Mfoume Oyono, habitant le quartier Angondjé Village.
«Nous nous offusquons de constater que, pour les mêmes travaux d’adduction d’eau, effectués dans l’ensemble de la capitale gabonaise, certains quartiers sont desservis en eau par alternance et nous, nous devons attendre toute une année sans que nous ne sachions véritablement la fin des travaux», a déploré dame Véronique, habitante du quartier Cap Caravane.
«Nous sommes dépassées par cette situation, nous nous levons à 4h du matin pour recueillir, l’eau de roche qui ruisselle à compte-goutte dans les caniveaux, afin de remplir ne serait-ce que deux bidons. Et lorsqu’il pleut, nous trempons nos pieds dans les eaux usées pour recueillir cette eau. Vous voyez un peu ce que nous vivons, c’est Dieu qui nous sauve, sinon nous serions aujourd’hui atteints de plusieurs maladies», a lancé, pour sa part, dame Carole Akissi, habitante du quartier Cap Caravane.
De tels arguments nous ont amené à nous diriger vers le chef de quartier du Cap Caravane, René Mounanga pour d’amples précisions. Ce dernier a déploré le fait que l’on sous-estime avec véhémence, l’autorité qu’il incarne, car plusieurs travaux sont entrepris dans ce quartier sans le consulter : à l’exemple du pavage de la voie qui mène à ce quartier. Selon lui, les responsables de ces travaux ne l’ont pas tenu informé, de la réalisation desdits travaux. Ce qui, à l’évidence, le laisse sans voix.
«A ce que je sache, l’administration est écrite et peut être saisie par voie orale. Je suis au regret de constater que tous les travaux entrepris ici, se font sans que je ne sois consulté. Seuls ceux effectués par la Mairie d’Akanda. Lors du pavage de la route, par exemple, je n’avais pas été saisi, il en est de même des travaux menés par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). Il y a un an, celle-ci procédait à la desserte en eau par les citernes puis, plus rien. Voilà la triste réalité. Il y a quelques jours, j’avais été saisi par la Mairie pour localiser les endroits qui peuvent abriter les pompes publiques, nous attendons toujours», a-t-il conclu.
CSAM/CEM/FSS
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