LIBREVILLE, 09 Février 2023 (AGP) – Le président de la commission parlementaire mixte Maroc-Union Européenne (UE), Lahcen Haddad, a déclaré, mercredi à Rabat, que le Maroc fait face à un nombre d’eurodéputés qui se servent du Parlement européen (PE) comme plateforme pour attaquer le Maroc de manière organisée et avec de grands moyens, selon une dépêche de la MAP.
S’exprimant à l’occasion des travaux d’une conférence-débat et d’information consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume par le PE, M. Haddad a précisé que le Royaume n’a de problèmes ni avec l’Union Européenne ni avec ses différentes structures, mais plutôt avec des députés connus pour leur hostilité envers le Maroc, qui ont profité de la crise liée à la corruption qui secoue le PE pour créer un climat de peur au sein de l’Institution législative européenne, en la poussant à porter atteinte à l’image et à la réputation du Maroc dans les médias et à voter des résolutions hostiles au Royaume.
M. Haddad a fait observer que 112 questions et 18 tentatives d’amendements hostiles au Maroc ont été soulevées au sein du PE en 2022, affirmant l’existence d’une “guerre systématique” contre le Royaume.
De son côté, le président du groupe Authenticité et Modernité, Ahmed Touizi, a indiqué que le Parlement européen est devenu “une plateforme pour attaquer et provoquer le Maroc”, notant qu’il existe une commission mixte Maroc-UE que les députés européens ont choisi d’ignorer et de geler afin d’attaquer directement le Royaume.
M. Touizi a souligné que certains eurodéputés ne cherchent pas à défendre les droits de l’Homme mais à “attaquer l’intégrité territoriale du Royaume”, expliquant cette hostilité par le positionnement géostratégique qu’occupe désormais le Maroc sur le plan continental grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Et d’ajouter que le PE, qui cherche à “faire du chantage au Maroc”, ne peut se permettre de faire fi des grandes avancées réalisées par le Royaume dans le domaine des droits de l’Homme, sachant que le Parlement marocain a adopté des textes de loi visant la protection des libertés et des droits humains.
Cette rencontre, organisée par les deux Chambres du Parlement, examine les soubassements des attaques méthodiques et des agressions mensongères relayées par le PE contre le Royaume de manière systématique et assumée.
Elle connaît la participation de parlementaires, de représentants de la société civile, d’experts et de juristes, qui abordent l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme, les visées contre l’intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.
Le Parlement marocain avait annoncé, dans un communiqué conjoint de ses deux Chambres, le 23 janvier, sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc.
Dans cette optique, le Parlement a décidé de créer une commission thématique ad-hoc, composée de représentants de ses deux Chambres, et consacrée à la réévaluation des relations avec le PE.
AK/AGP
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