Libreville, le 23 janvier(AGP)- Enlevé le 17 janvier 2023 dans la banlieue de Yaoundé, la capitale , devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit « Martinez », 51 ans, a été retrouvé mort cinq jour plus tard dimanche.
Le corps sans vie de l’animateur vedette de l’émission quotidienne ‘’Embouteillage’’, Martinez Zogo a été retrouvé dimanche, à Ebogo, à 15 kilomètres au nord de Yaoundé, soit cinq jours après que sa disparition a été signalée. Une grande foule s’est rassemblée lors de son transfert à la morgue de l’hôpital central de la capitale camerounaise pour une autopsie.
Âgé de 51 ans, Martinez Zogo était également le directeur général de la station de radio privée ‘’Amplitude FM’’. Journaliste d’investigation, il abordait régulièrement des affaires de corruption, n’hésitant pas à interpeller des personnalités importantes et très connues.
De nombreuses zones d’ombre concernant les circonstances de son enlèvement brutal restent à éclaircir.
Selon Reporters Sans Frontières, la voiture de Zogo, gravement endommagée, avait été retrouvée mardi devant un poste de police dans une banlieue de Yaoundé.
Le journal camerounais Camerbe qui estime avoir pris connaissance de l’autopsie réalisée sur la dépouille de Martinez Zogo, a relevé que les résultats font « froid au dos, et sont insoutenables ».
Selon ce journal, le corps du journaliste Zogo a subi plusieurs tortures et des mutilations atroces de la part de ses bourreaux.
Le Syndicat national des journalistes du Cameroun(SNJC), estime également que la dépouille de Martinez Zogo a été mutilée et dans un état de putréfaction avancée. La présidente du SNJC, Marion Obam citée par RFI « dénonce un assassinat odieux aux conséquences qui restreignent encore plus la liberté et la sécurité au Cameroun », avant de déplorer que les journalistes du pays sont désormais vulnérables.
Devant cette effroyable situation, le Syndicat national des journalistes du Cameroun appelle les travailleurs de médias à s’habiller en noir mercredi prochain en guise de deuil pour protester contre ces pratiques d’un autre temps.
Le gouvernement camerounais a annoncé l’ouverture d’une enquête dimanche soir pour ‘’retrouver et traduire devant la justice », les responsables de ce crime odieux.
AL/VEM (Africanews, camerbe et RFI)
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