Libreville, 21 décembre(AGP)-L’opposition a manifesté mardi 20 décembre à São Tomé-Et-Principe pour réclamer des explications suite à la tentative de coup d’Etat perpétré dans la nuit du 25 au 26 novembre, et qui a causé la mort de quatre personnes.
L’opposition à São Tomé-Et-Principe a manifesté pour dénoncer les évènements des 25 et 26 novembre, quand quatre personnes sont mortes pendant la nuit. Trois présentées par le pouvoir comme des assaillants qui auraient pris d’assaut le quartier général de l’armée, la quatrième personne étant l’opposant et ancien mercenaire Arlécio Costa, arrêté à son domicile avant d’être tué.
Les autorités assurent avoir déjoué une tentative de coup d’Etat, mais des zones d’ombres subsistent dans l’affaire. Une enquête a été ouverte sur des cas de « tortures » et d’« homicides » présumés et l’opposition attend des clarifications.
Avant le début de la manifestation, deux importantes formations politiques siégeant au Parlement ont échangé avec le président de la République Carlos Vila Nova. Il s’agit de : le mouvement « Basta » et le Mouvement pour la libération de São Tomé-et-Principe, le principal parti d’opposition.
Le porte-parole de ce groupe de partis, Nelson Carvalho, se dit impatient de connaitre les résultats des enquêtes ouvertes sur les évènements du 25 novembre dernier. « Bientôt les choses vont être éclaircies, car le président de la République veut lui aussi que la population sache ce qui s’est passé, a-t-il déclaré suite à son entretien avec le chef de l’État. Il faut que les Santoméens puissent reprendre leur quotidien dans la paix, le calme et sans peur ».
De son côté, le premier ministre Patrice Trovoada dénonce « une récupération politique » de la part de l’opposition et estime que la manifestation est « irresponsable ». Celle-ci a eu lieu alors que six militaires de São Tomé ont été placés le même jour en détention provisoire, car soupçonnés d’être à l’origine des violences du 25 novembre 2022.
São Tomé et Principe, archipel situé dans le golfe de Guinée, est considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique.
AL/VEM (RFI)
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