Avec pour objectif de réduire les conflits humains-espèces sauvages, et promouvoir la coexistence entre les populations et les éléphants, le projet de Gestion de la Faune et des Conflits Homme-Eléphant (GeFaCHE) lancé en 2017 tire à sa fin. Et à quelques semaines de sa clôture, le comité de pilotage s’est satisfait du bilan des activités menées à ce jour, cinq ans après son implantation au Gabon.
En effet, introduit dans quatre parcs nationaux situés dans le sud du pays, à savoir Moukalaba-Doudou, Loango, Mayumba et Waka, ce programme qui s’est articulé autour de 4 composantes (appui à la mise en œuvre du Plan national action ivoire (PANI), appui à la gestion intégrée « paysage » et à l’atténuation des conflits homme-éléphant, surveillance frontalière Gabon-Congo et coordination du projet, suivi et évaluation), a permis de réduire le braconnage, avec la formation de 403 agents de différents domaines dans la prévention de la criminalité faunique, d’atténuer le conflit homme-éléphant avec la mise en place des clôtures électriques à Ndindi au parc de Mayumba et à Mourindi au parc de Moukalaba-Doudou.
Toujours selon le bilan d’activités, GeFaCHe a permis de financer des études sur la cartographie des corridors des éléphants au Gabon, de mettre en place un laboratoire d’analyse génétique au sein de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) mais aussi de développer une base de données des éléphants.
Le projet a ainsi aider le Gabon à améliorer sa connaissance sur les pachydermes et de mieux gérer leur impact sur l’environnement. Des actions visiblement payantes, et un bilan si satisfaisant qu’en 2021, GeFaCHe brandit le chiffre encourageant d’un seul éléphant abattu dans les forêts gabonaises, quand le décompte était bien plus alarmant les années antérieures.
Catalyseur d’actions environnementale et sociale à fort impact, GeFaCHE a été au service du bien-être des populations vivants aux alentours de parcs. Cela s’est traduit, entre autres, par la réhabilitation des pistes d’accès et des ponts, le recrutement des riverains, mais aussi par la mise en place de programmes d’éducation environnementale dans les écoles mitoyennes au projet.
Dans ce projet réalisé à 92% , l’on déplore tout de même la non-exécution de certaines activités essentielles telles que le développement de forage hydraulique pour les communautés vivant autour du parc Waka, et la non réalisation de pistes d’accès dans de nombreux sites, par manque de financement.
Reste maintenant aux autorités gabonaises de poursuivre les actions de ce projet qui a été financé par la Banque Mondiale à hauteur de plus de 5 milliards de francs CFA.
CBM/FE/AGP
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