Libreville, 28 nov. (AGP)- Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale s’est tenu récemment à Whashigton avec en toile de fond, le nouveau Cadre de partenariat pays (CPF) du Gabon pour la période 2023-2027, qui vise à soutenir la transition du pays dans l’après-pandémie vers une croissance économique durable et inclusive.
Selon l’Institution, l’orientation stratégique du CPF visera à appuyer les efforts du Gabon en faveur de la création d’emplois pour sa population jeune et largement urbanisée, à l’heure où le pays accélère les efforts de diversification de son économie vers d’autres secteurs que l’industrie pétrolière.
En tant que 5e plus grand producteur de pétrole en Afrique, le Gabon connaît une accélération de sa reprise économique entraînée par la levée des restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ainsi que par la hausse continue des prix du pétrole. Cependant, les restrictions imposées durant la pandémie ont aggravé le taux chômage déjà élevé, qui se situe actuellement à 22 %, avec un taux de chômage encore plus important pour les jeunes, à 38 %. Malgré un léger recul de la pauvreté, l’insécurité alimentaire est en hausse. Le pays a pourtant adopté une série de réformes visant à renforcer les droits des femmes au sein de leur foyer et sur leur lieu de travail, et certaines avancées ont été accomplies en matière de diversification économique au cours des dix dernières années. Cependant, des efforts plus importants sont nécessaires pour réduire la pauvreté et favoriser une prospérité partagée.
« Le Gabon dispose de vastes ressources naturelles, notamment des réserves de pétrole en baisse, et les promesses d’avenir pour le pays consistent à développer son capital humain, institutionnel et physique pour créer de nouveaux moteurs de croissance durable et résiliente, favorisant ainsi l’accès égal de tous aux opportunités économiques » a souligné Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée équatoriale et la République du Congo.
Les efforts de diversification économique peuvent aussi contribuer à la résilience de l’économie gabonaise face au changement climatique et à la protection des habitants face à ses impacts négatifs. Avec 70 % de la population vivant dans les zones côtières et particulièrement vulnérable à la montée du niveau des mers, le développement d’une économie bleue et verte contribuerait à réduire les risques climatiques, à stopper la perte de capital naturel et de biodiversité, pour aider le Gabon à remplir ses engagements en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
« Le Gabon peut tirer parti de son immense potentiel de croissance dans les domaines de la foresterie, de l’écotourisme, de l’énergie verte et de l’agro-industrie pour stimuler son développement. Le secteur privé à un rôle clé à jouer pour aider à diversifier l’économie gabonaise en créant plus d’emplois et d’opportunités pour sa population » a rappelé Sylain Kakou, responsable des opérations d’IFC pour le Gabon, la Cameroun, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.
Avec le nouveau CPF, l’engagement du Groupe de la Banque mondiale sera très sélectif, afin d’optimiser l’efficacité des ressources du Groupe allouées au Gabon. Le CPF se concentrera, notamment sur le renforcement du système de prestation des services publics, l’augmentation de l’accès aux services sociaux, le renforcement de la résilience des infrastructures urbaines, l’augmentation de l’investissement privé dans les secteurs non pétroliers (…).
A souligner que le portefeuille de la Banque mondiale compte actuellement sept opérations au Gabon, ainsi que deux projets régionaux pour un montant total de plus de 327 millions de dollars ; les engagements au titre du portefeuille d’IFC dépassent les 107 millions de dollars et la MIGA appuie trois projets, pour un montant total d’exposition brute d’environ 58 millions de dollars.
CEM-AGP (source Banque Mondiale)
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