Sénégal : vingt ans après le nauffrage du Joola, retour sur le drame

LIBREVILLE, 26 septembre (AGP)-Le Sénégal a commémoré ce lundi 26 septembre, le 20^ème anniversaire du naufrage du ferry le ‘’Joola’’ en haute mer. Ce bateau mythique de 76,5 mètres de longueur et de 12,5 mètres de largeur, de fabrication allemande, reliait la capitale Dakar à Ziguinchor, chef-lieu de la province du Sud, Casamance. Ce navire, mit en service en 1995 a fait naufrage le 26 septembre 2002, autour de 23 heures, au large de la Gambie. Retour sur les faits de l’une des plus graves catastrophes de la marine civile.

Selon le monde .fr , c’est l’une des plus graves catastrophes de l’histoire de la marine civile. Le 26 septembre 2002 vers 23 heures, Le Joola, ferry battant pavillon sénégalais, se retournait au large des côtes gambiennes, emportant avec lui près de 2 000 hommes, femmes et enfants, pour la plupart piégés à l’intérieur de sa coque. Il assurait la liaison entre Dakar et Ziguinchor depuis 1991. A titre de comparaison, le ‘’Titanic’’ a provoqué la mort de quelque 1 500 personnes en sombrant le 15 avril 1912 lors de son voyage inaugural transatlantique.

Le ferry conçu pour transporter 550 passagers, s’est retrouvé surchargé avec 2000 passagers, soit un excédent de 1450 personnes. C’est au cours d’un violent orage pendant son parcours de cette date fatidique, que le navire a été retourné en quelques minutes laissant peu de chance de survie aux passagers.

Selon les chiffres officiels, ce drame a fait 1.863 morts et disparus de 22 nationalités différentes. Parmi les victimes de ce paquebot, 608 corps furent repêchés et seulement 64 passagers survivront au désastre.

La justice sénégalaise a classé l’affaire sans suite en 2003, concluant que l’unique responsable était le commandant de bord, qui a sombré avec son navire. En France, malgré une expertise alarmante sur l’état du bateau, le long parcours judiciaire s’est terminé par un non-lieu, en 2018.

A ce jour, les familles des victimes et les rescapés revendiquent encore que justice soit faite, mais aussi que le repêchage de l’épave soit enfin effectué. Vingt ans après le drame, le mémorial-musée, en cours de construction à Ziguinchor au Sénégal, n’est toujours pas terminé.

Pour les familles, l’enjeu de cette journée est le devoir de mémoire. Des commémorations sont d’ailleurs aussi prévues aux cimetières de Mbao et de Saint-Lazare, à Dakar, où reposent de nombreuses victimes du Joola, avant un hommage organisé sur la place du Souvenir.

AGM/VEM (source : RFI et le monde.fr)