LIBREVILLE, 20 septembre (AGP)- Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM, partie de l’opposition), a exprimé lundi 19 septembre, son soutien à l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba-Ndama par, ailleurs, président du parti d’opposition Les Démocrates, suite à son interpellation samedi dernier à Franceville pour n’avoir pas déclaré 1 milliard 190 millions de FCFA qu’il transportait en provenance du Congo Brazzaville.
« Le RPM exprime son soutien à Monsieur Guy NZOUBA NDAMA, Président du Parti Les Démocrates », indique la déclaration parvenue à l’AGP. Justifiant ce soutien, le parti d’Alexandre Barro Chambrier s’appuie exclusivement sur « la diffusion des images montrant le président Guy NZOUBA NDAMA au poste de contrôle de gendarmerie de Kabala, à la frontière Gabon/Congo », et non sur le motif de l’interpellation qui est le refus de déclaration à la douane des fonds transportés.
Pour Barro Chambrier et les siens, « ces images prises par les agents de forces de l’ordre et de sécurité, n’auraient pas dû être diffusées avant l’ouverture d’une enquête au nom du principe de la présomption d’innocence dont doit bénéficier monsieur Guy Nzouba- Ndama, comme tout Gabonais justiciable ».
Rappelons que le président de Les démocrates a été interpelé dans l’après-midi du samedi 17 septembre dernier, en provenance du Congo Brazzaville, avec à son bord, trois valises contenant au total une somme d’argent estimé au total 1 milliard 190 millions de francs CFA.
Dans une déclaration faite le lendemain à Franceville par le substitut du procureur de la République près du tribunal de première instance de Franceville, Bléra Ibinga Ayiquise-Nyare Bilong, il ressort que l’ancien président de l’Assemblée nationale s’est mis en porte-à-faux avec la loi
« Pour avoir refusé de déclarer les fonds qu’il transportait, et pour n’avoir pas pu justifier leur provenance, un procès-verbal de détention irrégulière des fonds, infraction prévue par l’article 55 dudit règlement et reprimée par l’article 470 du code des douanes, a été dûment établi par les services compétents de la douane et lesdits fonds ont été confisqués », avait déclaré le substitut du procureur.
Et de rappeler la loi en la matière : « aux termes de l’article 53 du règlement numéro 02/18/CEMAC/UMAC/CM du 21 décembre 2018 portant règlementation des changes dans la zone CEMAC : « Les voyageurs résidents et non-résidents se rendant d’un pays membre de la BEAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, RCA et Tchad) à l’autre, peuvent emporter avec eux un montant illimité de billets et pièces de la CEMAC. Ils sont tout de même tenus de déclarer en Douanes « les devises, titres ou valeurs d’un montant supérieur à 1 million de francs CFA ».
SN/VEM/FE-AGP
Commentaires