Dialogue national au Tchad: le président de la transition qualifie la démarche des religieux dangereuse  

LIBREVILLE, 12 septembre (AGP)- Le président de la transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Deby, a qualifié le retrait des religieux du dialogue national inclusif et souverain d’une prise de position dangereuse. C’était au cours d’une interview accordée à la radio et à télévision tchadiennes.

« En ce qui concerne les religieux, ce sont des hommes de Dieu. Nous sommes dans une République laïque. Leur rôle, n’est pas de faire de la politique, c’est de nous guider, de nous conseiller. Mais ne pas prendre une partie et laisser l’autre. Ce qui est en train de se faire est très dangereux. Je voudrais donc appeler les chefs religieux à la responsabilité, de prêcher la paix, de prêcher l’unité », a fustigé le président tchadien.

Pour le général Mahamat Idriss Deby, c’est cette prise de position qui a conduit le Tchad à la guerre civile de 1979, un conflit qui a profondément divisé les nordistes musulmans et chrétiens sudistes, a-t-il rappelé.

Par ailleurs, le président tchadien a exhorté les partis politiques et les groupes politico-militaires non signataires de l’accord de Doha qui ont boycotté les assisses du dialogue national, à revenir à la table des négociations, « pour dessiner ensemble l’avenir » du Tchad. Tout en regrettant les incidents de vendredi dernier, suite aux affrontements entre les partisans du parti Les Transformateurs et les forces de l’ordre.

S’agissant des troubles à l’ordre public du leader du parti politique Les Transformateurs, Succès Masra, qui, au lieu de répondre à une convocation de la justice, a opté de se faire accompagner par ses militants, le président de transition a regretté que l’opposant défie ainsi la loi, et par conséquent l’Etat. Suite à cet incident, la justice tchadienne a émis une autre convocation à l’opposant Masra pour ce lundi 12 septembre.

Il faut rappeler que le dialogue national qui a débuté le 20 août dernier à Ndjamena, est boycotté par Les Transformateurs ainsi que certains groupes politico-militaires non-signataires de l’accord de paix de Doha L’église catholique et les Protestants ont annoncé leur suspension aux assises du dialogue national inclusif.

AL/VEM/FE (Source :  RFI)