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Transparence électorale : des partis d’opposition au ministère de l’Intérieur

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LIBREVILLE, 6 septembre (AGP)-Les leaders de plusieurs partis d’opposition ont rencontré ce lundi 5 septembre 2022 à Libreville, le ministre d’Etat à l’Intérieur, Lambert Noël Matha au sujet de la prise en compte des leurs propositions devant contribuer à la transparence dans l’organisation des élections de 2023, dont la présidentielle.

En se rendant au ministère de l’Intérieur, l’opposition est allée solliciter la prise en compte des propositions qu’elle avait formulées au mois d’avril dernier, pour permettre des élections transparentes, crédibles et apaisées en 2023. En d’autres termes, des élections sans violences.

« Nous et la dizaine de partis politiques que nous représentons ici, dont Les démocrates, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), le Rassemblement pour le Gabon (RPG), le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), le Rassemblement des patriotes républicains (RPR), et bien d’autres, ainsi que les partis regroupés au sein de la PG41, estimons que prévenir les violences, c’est mieux que d’attendre de les subir. Et la revisitation du processus électoral devrait permettre d’éviter les violences post-électorales, parce que nous avons fait des propositions concrètes à ce propos. Nous nous félicitons de ce que le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur nous a reçus.  Il a apprécié notre travail. Nous pensons que cette collaboration va se poursuivre probablement par une rencontre au cours de laquelle, nous allons rentrer dans les détails de nos propositions« , a déclaré la présidente de l’Union nationale, Paulette Missambo.

« Nous y croyons, nous pensons que c’est le seul moyen d’éviter les violences avant, pendant et après les élections. Les Gabonais sont fatigués du cycle de contestation, répression et, voire, des morts. Nous sommes un pays sous-peuplé et, il appartient donc aux responsables qui gèrent le pays ainsi que ceux qui sont dans l’opposition comme nous, de vouloir un pays en paix plutôt qu’un Gabon qui se dépeuple. Il appartient donc à tous ces responsables, de se saisir de cette question électorale, pour créer les conditions d’une élection transparente, crédible et apaisée. C’est notre démarche, nous y croyons et nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. C’est-à-dire, amener les pouvoirs publics à s’asseoir ensemble comme on l’a fait ce matin et regarder ce qui ne marche pas et qu’ensemble toutes les parties puissent remédier à cette situation« , a-t-elle ajouté.

La présidente de l’UN a également rappelé que la rencontre avec le ministre de l’Intérieur répond à l’obligation du respect des délais constitutionnels. Ce d’autant plus que la prise en compte de leurs propositions va nécessiter la modification de la loi, toute chose qui sera impossible dès 2023. La loi électorale étant interdite de modification en année électorale.

« C’est précisément pour cette raison que nous sommes debout parce que nous ne voulons pas être frappés par les délais constitutionnels. Nous pensons qu’il est aussi important que  le ministère de l’Intérieur qui gère les élections, comme l’a fait la Cour constitutionnelle, en soit conscient, pour éviter que nous ne tombions sous le poids de cette restriction constitutionnelle. Je voudrais rappeler que les députés avaient organisé des journées parlementaires précisément sur cette question. Tout le monde est très préoccupé par le retard pris et nous estimons qu’à partir d’aujourd’hui, le processus est lancé et qu’on ne s’arrêtera plus« , a-t-elle déclaré.

Rappelons que les propositions de l’opposition relatives à la transparence des élections en 2023 sont contenues dans un mémorandum qu’elle a rendu public en avril dernier au siège de l’Union nationale. Ce document avait été remis au ministère de l’Intérieur et aux institutions de la République gabonaise.

 SN/ VEM/FE-AGP

Valerie EZEME MBO

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