TCHIBANGA, 29 Août (AGP) – Placée sous le haut patronage du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, la 2ème édition du concours d’art oratoire en langue Ypunu, organisée par le ministre de l’Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, a rendu son verdict le samedi 27 août écoulé à l’esplanade du Stade Dialogue de Tchibanga, la capitale provinciale de la Nyanga (Sud).
Au terme de la dernière confrontation, le jury a déclaré, à égalité des points, les deux (2) équipes finalistes des quartiers Kokondo et Château, finalement récompensées des mêmes montants. Les prix et médailles ont été remis aux uns et aux autres, par les responsables locaux présents, entre autres, le Préfet de Mougoutsi, Roger Romuald Bhongo Mavoungou représentant le gouverneur Nicole Nouhando empêchée, le 2e Maire adjoint, Anaclet Zaye Mbouity, représentant le maire central Jean Charles Yembit Yembit et celui du 1er arrondissement, Dieudonné Itoumba Mbadinga.
Placée sous le thème du «Mariage coutumier», la rencontre a suscité un engouement certain, à la satisfaction de Jean Pierre Doukaga Kassa. L’homme politique, appelé « Tata » par les siens, a reconnu le franc succès de cette édition qui tranche avec les balbutiements de l’année inaugurale.
Par cette initiative, le membre du gouvernement montre son intérêt pour la préservation du patrimoine culturel nynois, qui passe aussi par la maîtrise de la langue Ypunu, dans un monde régi par l’oralité. La langue étant un moyen indispensable de communication, un outil essentiel de transmission du savoir.
Constituant tout un code, la langue permet à l’homme de réaliser une aptitude, d’utiliser au mieux les éléments qui la composent, afin de se comprendre, comprendre le monde, ses semblables et communiquer avec eux.
«Il faut dire que la langue est une lentille à travers laquelle nous voyons notre environnement, elle façonne nos valeurs et nos attitudes. Et donc chaque communauté linguistique ayant ses normes et ses formes, le débat du mariage coutumier chez les punus, thématique de cette édition, commande aussi le respect du code de communication qui, malheureusement, échappe aujourd’hui à plusieurs d’entre nous», a fait savoir l’initiateur.
Aussi, Jean Pierre Doukaga Kassa a-t-il voulu donner l’occasion aux jeunes de s’approprier la chose, de s’imprégner des règles essentielles, des symboles, des signes et de certaines significations codées, afin de contourner les difficultés que certains pourraient rencontrer en situation réelle de débat d’un mariage coutumier.
FSS/FSS
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