LIBREVILLE, 29 août (AGP)-Quelques jours après des élections en Angola, les funérailles nationales de l’ex-président José Eduardo dos Santos ont eu lieu, dimanche, en présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernements.
L’Angola a entamé samedi un week-end d’hommages à l’ex-président José Eduardo dos Santos, qui a régné pendant 38 ans et laissé un héritage controversé, quelques jours après des élections dont les résultats préliminaires sont contestés par l’opposition.
À la tête du pays sans avoir jamais été directement élu, José Eduardo dos Santos (1979 à 2017) est mort en juillet, à 79 ans, à Barcelone, en Espagne. Ses funérailles nationales à Luanda, auxquelles certains de ses enfants étaient opposés, ont eu lieu quelques jours après des élections législatives, qui doivent décider du prochain président. Les résultats préliminaires donnent l’avance au parti au pouvoir (MPLA) mais ils sont contestés par l’opposition (Unita).
Le président angolais, Joao Lourenço, 68 ans, ne s’est pas exprimé, pendant les funérailles de son prédécesseur. Désigné comme successeur par dos Santos aux élections de 2017, il est proche d’un second mandat. En Angola, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives devient président.
Cependant si les résultats du scrutin de mercredi 09 août se confirment, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975 enregistrera son plus mauvais score (51,07 %). Il l’avait emporté en 2017 avec 61 %. Dans un contexte de grandes difficultés économiques, avec plus de la moitié des 33 millions d’Angolais sous le seuil de pauvreté, l’opposition a gagné du terrain (44,05%).
« Les résultats ne sont pas conformes à notre décompte », a déclaré aux journalistes le leader de l’Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, présent à la cérémonie ou plus d’un millier de personnes ont assisté aux funérailles sur la place de la République, dans le centre de la capitale.
Sa dépouille avait été rapatriée d’Espagne, où il vivait depuis 2019. Certains de ses enfants craignaient une instrumentalisation des obsèques dans le contexte électoral.
AL /VEM/AGP
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