La Banque mondiale a décidé ce mardi 19 juillet 2022 de lever ses sanctions financières contre le Mali. Une décision qui marque la reprise des décaissements en faveur du financement des projets et programmes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La Banque mondiale a annoncé la levée de la suspension de ses opérations financières au Mali, selon une note du ministère de l’Économie et des finances malien rendue publique le mardi 19 juillet.
La mesure avait été prise après le deuxième coup d’État en moins d’un an, en mai 2021, lequel avait installé une junte militaire à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
D’après cette note postée sur Facebook, le vice-président de la région Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale, Ousmane Diagana, a adressé une correspondance datant du 18 juillet au ministre malien de l’Économie et des finances, annonçant la levée de la suspension des décaissements relatifs aux projets et aux programmes financés par la Banque mondiale au Mali. Toujours selon la note, cette décision permettra, dans les plus brefs délais, le déblocage des paiements (…) des entreprises concernées, et la relance immédiate des activités.
L’institution bancaire avait en effet suspendu ses décaissements en raison de l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours, avait indiqué le ministre malien de l’Économie, dans une correspondance signée le 14 avril 2022 et adressée aux coordinateurs des Projets et Programmes.
Avant cette levée des sanctions de la Banque mondiale, les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis en sommet le 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana, avaient décidé de lever les sanctions contre le régime militaire du Mali, y compris l’embargo commercial et financier qui lui avait été imposé en janvier dernier, après que la junte a dévoilé un plan pour gouverner pendant cinq ans.
Les sanctions ont durement touché l’État malien dont l’économie est déjà mise à rude épreuve par une insurrection djihadiste qui dure depuis une décennie. Le Mali a connu deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021.
Les colonels au pouvoir ont cédé aux exigences de la CEDEAO en publiant une nouvelle loi électorale et un calendrier qui comprend une élection présidentielle en février 2024. Une échéance acceptée par l’organisation ouest-africaine.
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