Le ministre des Mines, Elvis Ossindji, a rassuré samedi dernier lors d’une conférence de presse, de prendre en charge les agents contaminés par les produits chimiques enfouies dans des sacs à 7m de profondeur du plateau Okouma dans la province du Haut-Ogooué (Sud-est) et compte ouvrir une enquête, en vue de déterminer les responsabilités et la nature de l’agent chimique.
Au cours de cette conférence de presse à laquelle prenaient part l’ensemble des hauts gradés de l’administration locale et l’Administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué, le médecin ayant assuré la prise en charge des agents de la Comilog, six des huit agents qui ont été exposés à l’agent chimique et plusieurs autres personnalités.
Le ministre a rassuré aux agents de les prendre en charge quoiqu’ils aient déjà regagné leurs familles pour la majorité, après une surveillance sanitaire, des examens réalisés au niveau de l’hôpital Marcel Abéké de Moanda et à Libreville.
«Cette visite a plusieurs connotations. Naturellement, s’assurer de la situation sanitaire des uns et des autres, mais également, suivre les enquêtes qui ont été lancées en vue de déterminer la substance chimique dont il est question, les quantités qui sont là, et les responsabilités, et permettre à ce qu’au terme de ces enquêtes la situation soit clarifiée et que l’entreprise puisse reprendre sa production dans un environnement serein», a indiqué le ministre des Mines.
Elvis Ossindji a par ailleurs précisé qu’il n’y a aucune contamination dans la cité. «Il faut dire que depuis lundi nous sommes à l’écoute de tout ce qui se fait. Il n’y a pas de propagation de l’agent chimique dans la cité, cela a été contenu dans un espace bien déterminé et confiné aujourd’hui en attendant de poursuivre les travaux et les enquêtes que l’administration vient de lancer», a ajouté le membre du gouvernement.
Même son de cloche pour l’administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué, Leod Paul Batolo, qui a indiqué qu’il n’y a pas d’autres cas, en dehors des 8 agents pris en charge.
Pour le préfet du département de la Lébombi-Léyou, Jean Ntoutoume Essone, les enquêtes sont doubles, notamment déterminer les domaines de responsabilités et l’enquête sanitaire et environnementale qui a déjà commencé, afin de se rassurer de la non présence de radio activité sur ce site, et qui va se poursuivre, avec une équipe en provenance de Libreville, qui a les outils nécessaires pour pouvoir prélever et analyser le produit ou l’agent chimique auquel les agents ont été exposés.
Quant aux agents qui ont été exposés à ce produit chimique, il a été question de formuler le vœu que des analyses encore plus poussées soient effectuées afin d’écarter tous risques. «Ça va mieux que le premier jour, les choses ont plutôt évolué. C’est vrai que pour l’instant il y a quand même quelques éléments parlant de la fatigue et quelques légères bouffées de chaleur. Nous espérons tout simplement que l’entreprise et le gouvernement suivront notre santé dans les années à venir, nous ne savons pas ce à quoi nous avons été exposés», a souligné Patrick Pémé, l’un des 8 agents par ce produit chimique.
NTI/CSM
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