Mouila : les bureaux de l’AGP à nouveau vandalisés

Les bureaux de la direction provinciale de l’Agence gabonaise de presse (AGP), à Mouila, dans la Ngounié (Sud), pour une troisième fois consécutive, ont été vandalisés dans la nuit de dimanche à lundi, emportant dans leur forfait un moteur du split du secrétariat et des tuyaux en cuivre du moteur de split du bureau du responsable.

En arrivant au service ce lundi, le responsable provincial de l’AGP dans la Ngounié, Jean-Pierre Moutoukoula, a constaté qu’un battant de sa deuxième fenêtre de bureau, fracassé deux fois par des vandales et non réparée faute de budget, était entrouvert ainsi que les lames de naccos en verres. «C’est sûr, nous avons encore fait les frais des voleurs, la fenêtre n’est retenue que par un fil d’attache», a-t-il dit.

Aussitôt, il s’est mis à faire le tour du propriétaire en commençant par son bureau, ensuite le secrétariat et la salle de rédaction. Apparemment rien n’a été dérobé, déjà que l’ordinateur fixe et l’imprimante multifonctions dans son bureau sont hors service depuis 1994, malgré les signalements au desk central à Libreville. Mais c’est en faisant le tour du bâtiment qu’il va remarquer l’absence des tuyaux en cuivre du moteur du split de son bureau et l’inexistence du moteur du split du secrétariat, installé en arrière-plan du bâtiment.

Le bâtiment administratif de l’ancienne mairie de Mouila, qui abrite les services de l’AGP, est sans clôture, les portes, fenêtres et splits sont sans grilles de protection, ce qui pourrait favoriser l’accès facile des malfrats. En dépit de soucis de fonctionnement, l’entité administrative publique d’information de la province de la Ngounié est victime trois fois de vols par effraction.

L’arrière-plan du bâtiment de l’AGP-Mouila, le moteur du split du secrétariat n’existe plus.

Le premier vol est intervenu le 7 juin 2017. Les présumés voleurs y ont emporté du matériel de travail : 2 ordinateurs portables, 1 disque dur externe et une somme de près de 200 000 F CFA d’un stringer et 1 cartouche d’encre pour impression, des cartes photos, plus un ordinateur fixe complet avec onduleur tous en panne.

Le second vol s’est déroulé le 27 décembre 2020, avec le même mode opératoire, en y accédant par effraction à l’aide des outils de construction (burin, pioche), sauf que cette fois-là, rien n’avait été pris. Et pour cette troisième fois, les splits ont fait les frais, sapant davantage le moral des agents dévoués à œuvrer pour le développement du pays en relayant des informations diversifiées à l’opinion.

Pour l’heure, deux présumés mis en cause des premier et deuxième vols sont en détention préventive pour avoir amené les éléments de la police judiciaire (PJ) sur les lieux pour la reconstitution des faits alors qu’ils avaient aussi opéré dans d’autres localités, l’AGP n’ayant constitué qu’une autre étape de vol. Ils attendent d’être jugés dès que l’Agence judiciaire d’Etat (AJE) aura commis une procuration en lieu et place du responsable provincial de l’AGP, qui avait porté plainte contre inconnu, car conformément à la loi, il ne peut se présenter à la barre sauf se faire représenter. Une troisième plainte contre X est en vue, même si l’intervention de l’AJE est un passage obligé.

IPK/JPM/AGP-Mouila