Nyanga

Éducation : le calvaire  des  enseignants à l’intérieur du pays

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Enseigner à l’intérieur du pays se révèle être un vrai sacerdoce, avec toutes les difficultés que cela comporte. Les enseignants   manquent du minimum en matière de  logement, d’eau, d’électricité de  transport,  les salaires qui tardent à venir. En période d’examens comme c’est le cas présentement pour le CEP et le BEPC, enseignants comme élèves  parcourent  encore des kilomètres pour  rallier    les centres d’examens . Toute chose qui nécessite que l’on s’attarde un tant soit peu  sur la possibilité de créer plus d’établissements dans certaines localités  et de songer au mieux-être de ces enseignants.

On ne le dira  jamais assez, et pourtant l’évidence est là et persiste. Le secteur de l’éducation mérite encore des efforts d’amélioration. Surtout à l’intérieur du pays où les enseignants éprouvent d’énormes difficultés dans les domaines vitaux que sont le logement ; le transport ; l’eau et l’électricité. A cela s’ajoute l’insuffisance des établissements pouvant éviter  à certains  élèves de parcourir des distances pour rallier les chefs- lieux de départements  afin de prendre part  aux examens.

Selon un enseignant de Moabi, chef-lieu du département de la Douigny, dans la province de la Nyanga (au Sud du Gabon) qui a requis l’anonymat, « les élèves des villages environnants sont obligés de rallier la commune  un jour avant l’examen en se  logeant soit chez des parents, des amis ou en se payant une chambre durant toute la période d’examen ».

Quant aux enseignants, ils vivent un véritable calvaire, parce que manquant de tout ou presque. Selon notre informateur « certains d’entre eux logent dans les anciens internats où chaque enseignant essaie de se faire un quatre  mur  pour  garder son  intimité. En période de vacances comme c’est le cas bientôt, ils parcourent des distances à la recherche d’eau potable dans les quartiers où elle existe encore« .

« Le transport dans la Nyanga est un vrai chemin de croix pour regagner  très tôt son lieu de travail ; surtout si les enseignants subissent aussi les coupures intempestives d’électricité, rendant difficile la préparation des cours et la correction », a-t-il ajouté    .

A cette difficulté s’ajoute celle  de la rémunération  qui intervient 4, voire 5 ans après l’intégration, selon les promotions, a-t-il renchérit. « L’on est transféré dans n’importe quelle banque, ce qui parfois nécessite  le déplacement vers Libreville pour percevoir les salaires« , a-t-il conclu.

Avec un tel argumentaire, il est important que les responsables du secteur de l’éducation redoublent d’effort pour parfaire les conditions de travail tant décriées.

Carine Stella M’voubou

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