Fête des mères : à qui est-elle destinée ?

Tous les ans, le dernier dimanche du mois de mai est consacré à la célébration de la fête des mères aux quatre coins du monde. Si l’on peut honorer ou offrir des cadeaux à sa maman toute l’année, cette journée est particulièrement propice à cela.

Les enfants offrent en cette journée de fête des cadeaux à leurs mères, entre autres, celles qui les ont enfantés, qui les ont élevés, qui les conseillent et les orientent, à celles qui prennent soin d’eux, les soutiennent, les éduquent et qui manifestent leur amour d’une manière ou d’une autre, même pour ces enfants qui ne sont pas de leur progéniture.

Dès lors, la journée de la fête des mères est-elle destinée aux mères qui abandonnent leurs enfants ? Une question qui mérite d’être posée, car plusieurs femmes n’hésitent pas de nos jours à abandonner leurs enfants. Plusieurs raisons sont évoquées pour justifier ces actes. Il n’en demeure pas moins que c’est l’occasion d’interpeller les uns et autres sur ce problème social devenu fréquent au sein de la société gabonaise.

Le samu social gabonais est maintenant réputé pour recueillir des bébés abandonnés dans la broussaille, dans des poubelles et dans bien d’autres endroits insolites. Le 21 mai dernier, ses équipes ont à nouveau récupéré un nourrisson en parfaite forme abandonné en Nkok, à quelques encablures de Libreville. Un énième cas qui se greffe à plusieurs autres. Parce que la vie est précieuse et que personne n’a le droit de la ôter, parce que de trop nombreuses femmes cherchent à enfanter en vain, celles qui ont la grâce d’être mères devraient remercier Dieu, à défaut de se préserver pour éviter de tomber enceinte.  Il revient désormais aux législateurs gabonais de punir de tels actes pour qu’ils cessent au sein de notre société.

Therre Yasmina MAYOUKABOUTSE