Fin du double sommet de l’UA : près de 86 milliards de F CFA récoltés

Ouvert le 25 mai dernier, le double sommet de l’Union africaine de Malabo en Guinée-Equatoriale, s’est achevé samedi soir. Pas de cérémonie de clôture et, à l’issue du huis clos, les chefs d’État ont adopté une déclaration sur les changements de pouvoir anticonstitutionnels et le terrorisme, mais elle n’a pas encore été rendue publique. Les chefs d’Etat de l’UA ont, en outre, récolté près de 86 milliards de F CFA pour gérer les crises humanitaires qui frappent le continent.

Les 52 pays membres de l’Union africaine (UA) ont débuté, le mercredi 25 mai à Malabo en Guinée Equatoriale, deux sommets extraordinaires sur les crises humanitaires causées par le terrorisme, et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique, a annoncé l’UA sur sa page officielle Twitter.

Les travaux du sommet ont débuté le même jour que la Journée de l’Afrique, 25 mai, qui commémore la fondation, en 1963, de l’Organisation de l’unité africaine, qui a précédé l’UA. «Environs 113 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire en Afrique, dont 48 millions sont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des déplacés internes», a indiqué Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA lors de la cérémonie d’ouverture, mercredi.

Les chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) ont récolté près de 86 milliards de F CFA lors de la journée dédiée aux crises humanitaire. «On a eu des donations, des contributions pour nous permettre de mener à bien l’action humanitaire», a indiqué la Commissaire de l’UA à la Santé, aux Affaires humanitaires et au développement social, Minata Samaté Sessouma, citée par Rfi. Ce fonds va permettre aux gouvernements du continent africain de prendre en charge les déplacés et les réfugiés.

Le second sommet qui s’est ouvert vendredi, intitulé : «Terrorisme et changements inconstitutionnel de gouvernement», a abordé «le terrorisme, une gangrène qui infecte progressivement toutes les régions du continent, de la Libye au Mozambique, du Mali à la Somalie, en passant par le Sahel, le bassin du lac Tchad et l’est de la RDC», indiquait toujours la page officielle twitter de l’institution africaine.

Le double sommet de l’Union africaine de Malabo s’est achevé samedi soir en catimini. Pas de cérémonie de clôture et, à l’issue du huis clos, les chefs d’État ont adopté une déclaration non encore rendue publique consacrée aux changements de pouvoir anticonstitutionnels et le terrorisme. On ignore donc pour l’instant si les appels à l’action du président de la commission de l’UA ont été entendus. En effet, des constats sombres et sans complaisance avaient été dressés devant les dirigeants africains dont certains au pouvoir depuis des décennies, issus ou non de coups de force par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. Il les a exhortés à prendre « des mesures concrètes courageuses« .

Ce sommet de l’UA s’est déroulé dans un contexte marqué par cinq coups d’État survenus en Afrique (Guinée-Conakry, Burkina-Faso, Mali, Soudan et Tchad) depuis 2021. Il a également été marqué par des insurrections au Cameroun, au Mozambique, en République Centrafricaine, en Somalie et au Sahel.